8Z PERCHE                                 

                  Bienvenue pour la nouvelle saison 2013, par Gilles Perrodin.    

                                                                                                                                                                                                                                                                                

   Samedi 09 février 2013 : un gros travail les attend…

 Dès les premiers jours de mars, nous devrions constater en forêt d’Orléans l’arrivée déjà effective de quelques balbuzards pêcheurs constituant l’avant-garde de ceux qui vont la coloniser en 2013 pour tenter d’y perpétuer l’espèce… Espérons que dans cette population, seront toujours présents la femelle ‘’02’ et le mâle ‘’8Z’’, bien connus des visiteurs venant régulièrement à l’observatoire de l’étang du Ravoir, puisqu’ils ont pu les voir se reproduire ensemble sur le site depuis l’année 2008 incluse.

 Après le départ en septembre 2012 de ces deux oiseaux emblématiques vers leurs lieux d’hivernage (voir rubrique 2012), l’étang a été vidangé pour une exploitation piscicole effectuée début décembre, puis il a ensuite retrouvé rapidement son niveau d’eau optimum. Après une période de prise en glace en janvier, on peut de nouveau y voir évoluer un couple de cygnes tuberculés et quelques autres oiseaux d’eau qui le fréquentent ordinairement (foulques, grands cormorans, grèbes huppés, canards colvert, hérons cendrés, grandes aigrettes…). 

 C’est donc leur environnement habituel que ‘’02’’ et ‘’8Z’’ vont retrouver, mais une surprise de taille les y attend néanmoins car à la place de l’aire imposante qu’ils avaient laissée dans un état impeccable à leur départ, ce devrait être seulement une ébauche de nid située au même emplacement qu’ils vont découvrir à leur retour…

 Fin décembre 2012, nous avons en effet constaté qu’une partie de leur aire était tombée au sol et que celle qui restait au sommet de l’arbre porteur semblait en équilibre précaire et risquait elle aussi de s’écrouler. Les investigations effectuées à la suite de ce constat laissent à penser que c’est probablement le dépérissement puis la casse d’une grosse branche faisant partie de celles qui soutenaient initialement le nid qui sont à l’origine de sa dégradation.

 Bien que l’on connaisse les incomparables capacités de bâtisseurs dont font preuve les balbuzards, l’absence de cette branche leur aurait peut-être interdit de pouvoir reconstruire une aire au sommet du même arbre. Sans intervention humaine, le pire de tous les scénarios envisageables à la suite de cet aléa pouvait être l’absence totale de réoccupation du site par un couple reproducteur de ces rapaces, ce qui serait très préjudiciable à l’intérêt qu’éprouvent de nombreuses personnes à venir à l’observatoire. Rappelons que c’est le seul lieu ouvert au public pour lui permettre de découvrir et d’admirer sans les déranger ces oiseaux encore peu nombreux dans notre pays et très sensibles par ailleurs aux intrusions humaines dans leur territoire de reproduction. Afin de ne pas réduire le volet ‘’information et sensibilisation du public’’ très important pour l’acceptation et la protection du balbuzard pêcheur en France et auquel contribue pour une bonne part l’accueil des visiteurs à l’observatoire, l’ONF, en concertation avec les acteurs du plan national de restauration de l’espèce, va faire intervenir fin février une entreprise spécialisée dans le but de renforcer si possible le soutènement dégradé du nid. Y seront probablement ensuite déposées quelques branches devant constituer une ébauche incitative à la construction d’une nouvelle aire par les rapaces.

 Le couple habituel devrait à priori adopter facilement cette construction et la recharger pour tenter d’y entamer une nouvelle reproduction. En cas de non retour de l’un ou l’autre de ces célèbres partenaires, voire au pire des deux, on peut également espérer la formation ou la venue d’un nouveau couple s’appropriant cette ébauche située à un emplacement apparemment très attractif pour ces rapaces, puisque déjà choisi antérieurement par les prédécesseurs de ‘’02’’ et ‘’8Z‘’ pour y construire un nid…

 Dans ce contexte un peu particulier, le spectacle offert sur l’étang du Ravoir par les balbuzards au moment de leur retour de migration prénuptiale sera probablement une nouvelle fois très intéressant...

 Encore quelques jours de patience et nous vous le ferons vivre par écrit dans cette rubrique…

Vendredi 1er mars : un  arrivant toujours précoce et apparemment très ponctuel…

 Encore cette année, c’est très vraisemblablement le mâle ‘’8R’’ qui nous offre la première observation d’un balbuzard pêcheur de retour sur son aire en forêt d’Orléans. Sa précocité habituelle pour revenir de son exode hivernal se double d’une exceptionnelle ponctualité apparente puisque depuis plusieurs années, cet évènement se produit pour lui entre le 28 février et le 2 mars (voir rubriques des années précédentes)…

 Il a en effet été observé ce jour dès la fin de matinée, trônant sur le perchoir qui domine son nid, avant de disparaître un peu plus tard,  peut-être pour aller pêcher un repas réparateur après un voyage épuisant…

 La concordance avec les années précédentes de la date et de l’aire concernant cette première observation ainsi que les caractéristiques du plumage de l’oiseau ne laissent guère de doute quand à son ‘’identité’’, mais elle reste quand même à confirmer car les mauvaises conditions de lumière et la position du rapace n’ont pas permis de lire avant qu’il s’envole le code de la bague de couleur orange qu’il porte sur la patte gauche…

 Peut-être fera-t-il comme par le passé quelques incursions sur l’étang du Ravoir devant l’observatoire avant l’arrivée espérée mais généralement plus tardive du ‘’propriétaire’’ des lieux ‘’8Z’’…

 A noter que le renforcement du soutènement du nid dégradé de ce dernier n’a pu être effectué comme c’était programmé le 25 février à cause des mauvaises conditions météorologiques. L’intervention ne devrait toutefois plus tarder avant l’arrivée des oiseaux…

Lundi 4 mars : elle n’a pas tardé à le rejoindre…

 Le mâle ‘’8R’’ n’est en effet plus seul puisque tôt ce matin, nous l’avons retrouvé posé sur son aire avec à ses côté sa partenaire habituelle ‘’8V’’. Peut-être déjà arrivée la veille, elle fait preuve elle aussi depuis plusieurs années d’une belle précocité et d’une grande ponctualité dans ses retours de migration prénuptiale. Notons par exemple que déjà l’an passé, c’est le 4 mars que nous l’avions observée pour la première fois…

 Motivé par sa présence, le mâle a effectué plusieurs apports de branche sur le nid et tenté quelques accouplements avec la femelle apparemment encore peu réceptive…

 Probablement fatiguée et affamée après un long périple migratoire, ‘’8V’’ s’est contentée de crier longuement pour réclamer pitance, ne sortant de son apathie que lorsque le mâle lui a apporté en fin de matinée un beau poisson partiellement consommé. Elle est allée se percher dans un pin pour le manger rapidement, avant de revenir aussitôt crier sur le nid, visiblement insuffisamment rassasiée… C’est au cours de son repas que le code de la bague de couleur orange qu’elle porte sur la patte gauche a pu être vérifié à l’aide d’une longue-vue.

 Comme les années précédentes, c’est en précurseur que ce couple se reconstitue afin d’entamer un nouveau cycle de reproduction, et ce pour la huitième fois consécutive…

 Sur l’étang du Ravoir, nous avons pu observer en début d’après-midi un mâle non bagué consommant un poisson sur un des plus gros piquets qui se dressent hors de l’eau devant l’observatoire. Gêné par les rafales de vent, il s’est rapidement déplacé sur un perchoir plus éloigné puis a disparu avant la fin de son repas. Résidant local non identifié ou migrateur en halte sur l’étang, il a emporté avec lui son mystère…

Mardi 5 mars : une assise fiable chargée de l’ébauche d’une aire à reconstruire pour ‘’02’’ et ‘’8Z’’…

 C’est ce matin qu’est intervenue une entreprise Orléanaise spécialisée en élagage et mandatée par l’ONF pour remédier à l’écroulement au cours de l’hiver d’une grande partie de l’aire des balbuzards visible de l’observatoire.

 La configuration du haut de l’arbre a permis d’élaborer au même emplacement que celui de l’ancien nid une assise solide et suffisamment large pour accepter le nid imposant que devront nécessairement reconstruire les balbuzards pour s’y reproduire à nouveau.

 Déjà chargée de façon significative par quelques fagots de branches afin d’augmenter son attractivité, cette plateforme devrait être logiquement adoptée par le couple emblématique de la forêt à son retour que l’on espère maintenant proche … 

En attendant de pouvoir vérifier la concrétisation de cette prévision optimiste, remercions d’ores et déjà l’ONF, les acteurs du plan de restauration de l’espèce balbuzard en France et la société Goueffon pour cette action favorable aux oiseaux et destinée à maintenir pour le public un grand intérêt à venir les admirer et mieux les connaître…

Vendredi 8 mars : la femelle ‘’02’’ déjà de retour sur l’aire de substitution mise à sa disposition…

 Le lendemain matin de sa construction, le nouveau nid visible de l’observatoire recevait déjà la visite d’un balbuzard femelle, signe encourageant quant à son attractivité…  Cette visiteuse portait sur la patte droite une bague dont l’inscription n’a pu être lue mais dont la couleur noire indique qu’elle a été baguée hors de France (Rolf Wahl). Elle a quitté les lieux après une station de plus de deux heures sur la nouvelle aire…

 Depuis quelques jours et comme les deux années précédentes en ce début de mois de mars, on peut observer assez fréquemment un mâle non bagué venant consommer ses poissons sur un des gros piquets qui occupent l’espace devant l’observatoire. Malgré l’absence d’identification formelle possible, certains indices permettent de penser qu’il peut s’agir encore cette année du même individu, reproducteur sur un autre nid de la forêt. S’il s’agit bien de ce mâle, il attend encore sa partenaire habituelle et fréquente l’étang tant que l’absence de ‘’8Z’’ le lui permet…

 C’est très probablement lui que nous observions à nouveau aujourd’hui en début d’après-midi, faisant tranquillement sa toilette sur son gros piquet favori, quand il s’est soudainement envolé en direction du nid sur lequel venait de se poser une femelle…

 C’est lorsqu’elle est venue peu après se poser sur une branche jouxtant l’aire que nous avons pu vérifier grâce à la lecture de la bague orange qu’elle porte sur la patte droite qu’il s’agissait de ‘’02’’, que nous n’attendions pas tout à fait si tôt. Notons en effet qu’elle effectue cette année son retour de migration prénuptiale le plus précoce, trois jours avant celui de l’an passé qui constituait déjà son précédent record…

 A peine arrivée et probablement affamée, ‘’02’’ s’est aussitôt mise à crier, sollicitant avec insistance un apport de poisson par le mâle. Ignorant les convenances alimentaires, celui-ci a d’abord tenté sans conviction un accouplement avec la femelle avant de disparaître…

 Nous attendions son retour pour assister à un premier apport de proie à ‘’02’’, mais il est revenu un peu plus tard se percher dans la zone du nid, les serres vides… Tenaillée par la faim, la femelle s’est finalement décidée à aller s’approvisionner elle-même. Elle l’a fait avec efficacité puisqu’elle est revenue à peine quinze minutes plus tard consommer une proie dans le gros pin tordu situé à la gauche de l’aire. 

C’est dans cette situation que nous avons laissé ce couple temporaire et au comportement incertain jusqu’à l’arrivée des partenaires habituels respectifs des deux oiseaux…

Samedi 9 mars : pas de relation ‘’illégitime’’ possible avec ‘’02’’ pour le mâle non bagué, ‘’8Z’’ est déjà de retour !

 Nous ne l’attendions pas si tôt mais quand nous sommes arrivés aujourd’hui à l’observatoire en tout début d’après-midi, c’est lui que nous avons trouvé en compagnie de ‘’02’’, chacun d’eux trônant perché sur le devant et de part et d’autre du nid. Quel plaisir pour nous de constater qu’ayant réussi à passer sans encombre la période d’exil hivernal, ces deux oiseaux attachants vont à nouveau tenter de se reproduire ensemble sous nos yeux pour la sixième année consécutive…

 Gorge gonflée et se nettoyant le bec sur la branche qui le supportait, ‘’8Z’’ venait visiblement de manger sans avoir fait don d’une partie de son repas à ‘’02’’ car elle criait famine…

 Il était probablement lui aussi fatigué par un voyage achevé hier soir ou ce matin car il est resté ensuite longtemps au repos, paraissant totalement insensible aux sollicitations de la femelle qui continuait à crier. 

 Au bout de deux heures, cette longue période d’immobilisme s’est subitement interrompue quand les deux rapaces ont plongé presque simultanément directement dans l’étang sous le nid. Cette tentative s’est révélée infructueuse pour ‘’02’’, mais ‘’8Z’’ a réussi à attraper un petit poisson. A nouveau il s’est alimenté perché près d’elle mais sans rien laisser à sa partenaire qui criait de plus belle…

 Lors d’une nouvelle visite effectuée en soirée, le mâle était seul visible, gorge à nouveau bien gonflée. Silencieuse, la femelle était peut-être en train de manger sur un perchoir invisible un poisson probablement cette fois partagé par son compagnon… 

Apparemment soucieux avant tout de reprendre des forces après un périple migratoire au long cours, aucun des deux oiseaux n’a été observé apportant une branche sur l’aire de substitution mise à leur disposition. Ca ne devrait plus tarder car ils l’ont à l’évidence adoptée…

Dimanche 17 mars : un couple maintenant en pleine activité…

 Durant les tous premiers jours suivant leur arrivée précoce et peut-être encore à peine prêts physiologiquement, ‘’02’’ et ‘’8Z’’ ont paru développer peu d’énergie pour engager cette nouvelle saison de reproduction. La femelle passait beaucoup de temps perchée à côté du nid, sa principale activité étant alors de crier pour inciter le mâle à lui apporter un poisson… Quant à ‘’8Z’’ il se contentait d’apporter très épisodiquement une branche sur le nid, et de tenter parfois un accouplement que semblait souvent refuser ‘’02’’….

 Cette impression s’est estompée au fil des jours de la semaine écoulée et le mâle paraît avoir retrouvé tout son tonus. Entre des accouplements devenus nombreux et maintenant acceptés par la femelle, il multiplie à présent les transports de branches sur sa nouvelle aire. A ce rythme, elle devrait prendre rapidement un peu de hauteur, d’autant plus que ‘’02’’participe aussi à cette activité…

 Ce matin de bonne heure, et tandis qu’un couple de cygnes tuberculés survolait bruyamment l’étang dans la brume, ‘’8Z’’ offrait déjà un beau poisson entier à ‘’02’’. Le couple a retrouvé une parfaite harmonie…

 Ailleurs en forêt d’Orléans et malgré des conditions météorologiques qui ont pourtant paru défavorables à la migration de retour, d’autres balbuzards sont arrivés ces derniers jours et une bonne moitié des nids est maintenant occupée par un couple. Certains sont toutefois actuellement constitués de partenaires différents de ceux de l’an passé, comme c’est souvent le cas en cette période où les retours s’étalent dans le temps… 

A noter que dans l’un de ces couples à la composition pour le moment incertaine ou temporaire,  figure la jeune femelle ‘’2B’’, élevée par ‘’02’’ et  ‘’8Z’’ en 2010 sur l’aire visible de l’observatoire (info Rolf Wahl). Ayant atteint l’âge adulte, elle revient probablement cette année pour tenter de se reproduire dans sa région de naissance et revendique actuellement la place de nouvelle partenaire auprès d’un mâle dont la femelle avec laquelle il s’était reproduit l’an passé n’est pas encore arrivée… ‘’2B’’ devra probablement chercher un autre compagnon sur un autre nid si cette femelle revient… Rappelons que l’an dernier et de façon très précoce pour seulement deux ans d’âge, elle avait déjà été observée de retour dans sa forêt natale,  faisant partie des oiseaux qui perturbaient certains couples nicheurs… 

Dimanche 24 mars : la période des pontes débute…

 Alors que quelques individus manquent encore à l’appel sur les nids connus en forêt domaniale d’Orléans, c’est comme depuis déjà plusieurs années le couple composé de la femelle ‘’8V’’ et du mâle ‘’8R’’ qui entame le premier la période de couvaison. En fin de matinée en effet, nous avons observé la femelle couchée dans son nid en position de couveuse. Peu après, alors qu’elle s’était relevée pour entretenir son plumage, le mâle la relayait, signe qu’un premier œuf venait d’être pondu…

 Sur l’aire visible de l’observatoire, ‘’02’’ et ‘’8Z’’ n’en sont pas encore à ce stade que l’on peut prévoir pour le tout début du mois d’avril, mais ils le préparent avec une belle énergie. Grâce à des apports répétés, le niveau de branches sur leur nouvelle aire à notablement augmenté et ils continuent à s’accoupler fréquemment… A l’approche de la ponte, l’agressivité du couple semble augmenter et si les confrontations avec les effrontées corneilles paraissent un peu moins fréquentes, les grandes aigrettes et les hérons cendrés deviennent souvent les cibles d’impressionnants vols en piqués effectués par les deux rapaces… Ils s‘égaillent alors en poussant des cris rauques et peu mélodieux…  

Sur l’étang, le spectacle offert par le couple de balbuzards et les oiseaux qui le fréquentent habituellement se complétait ces derniers jours par la présence de quelques canards souchets et chipeaux en halte migratoire. Il y a donc tout lieu de venir à l’observatoire en cette période printanière…

Vendredi 29 mars : de l’herbe pour une aire confortable…

 Il est peut-être un peu trop tôt pour que la femelle‘’02’’ dépose son premier œuf en ce week-end de Pâques, mais nul doute que la dépression peu profonde que les deux partenaires aménagent au centre de l’aire sera bien préparée pour le recevoir… Depuis quelques jours, on remarque en effet qu’avec les branches qu’ils continuent à collecter souvent en les brisant directement dans les arbres, les oiseaux apportent également de belles touffes d’herbe dans leur nid. Ils en tapissent le fond pour assurer confort et isolement nécessaires à une bonne incubation des œufs qu’ils vont devoir assurer en restant couchés des heures durant…

 Nous ne les avons jamais réellement vus effectuer ces prélèvements de végétaux, mais on peut supposer qu’ils le font parfois comme cet autre mâle qui a été observé par trois fois rasant le bas côté d’une route forestière et profiter de la force donnée par sa vitesse de vol pour arracher sans se poser une belle motte herbeuse (voir images montrant l’une de ces récoltes en galerie photos). Puissants et habiles, les balbuzards…

 Entre ces travaux d’aménagement de l’aire et les repas qui suivent les pêches effectuées par ‘’8Z’’, les deux rapaces se reposent, mais n’oublient pas de s’accoupler fréquemment... La ponte approche…

Vendredi 5 avril : ‘’02’’ et ‘’8Z’’ commencent à couver… 

Bien que le couple se soit reformé cette année une semaine plus tôt que l’an passé, c’est seulement avec un jour d’avance sur 2012 que ‘’02’’ entame sa ponte et sa couvaison…

 Pour la première fois aujourd’hui, nous l’avons trouvée en position de couveuse en arrivant à l’observatoire en début d’après-midi, dans le froid et sous la pluie. Seul, le haut de sa tête dépassant parfois des branches trahissait sa présence couchée au milieu de sa nouvelle aire…

 Comme les années précédentes, le mâle ‘’8Z’’ semble déjà faire preuve de volontarisme pour la seconder efficacement à la couvaison. Perché tout d’abord dans un pin sur la gauche de l’étang, il est en effet rapidement venu sur le nid prendre la place de sa partenaire qui ne s’est relevée qu’en sa présence à son côté. Comme il est de taille un peu inférieure à celle de la femelle, il est alors devenu quasiment invisible quand il s’est lui-même couché pour la relayer…

 Si rien ne vient perturber le bel engagement de ces deux rapaces, nous devrions assister aux toutes premières becquées réclamées par un poussin déjà né dans environ 38 jours, soit vers le 13 mai…

Dimanche 14 avril : une couvaison en ‘’régime de croisière’’…

 omme sur une grande partie de ceux qui sont occupés en forêt domaniale d’Orléans, la couvaison est maintenant bien engagée sur le nid de ‘’02’’ et ‘’8Z’’. Ces deux partenaires expérimentés font comme à l’habitude preuve d’un grand dévouement pour assurer une incubation efficace et sans interruption à leurs œufs. Les passages de relais sont toujours de très courte durée et le mâle y participe de façon prolongée.

 Les pluies abondantes de ces derniers jours ont provoqué une forte montée du niveau de la Loire, mais ‘’8Z’’ et ses congénères mâles de la forêt ne semblent pas en difficulté pour assurer les besoins en nourriture de leur couple. Les nombreux étangs du secteur leur permettent il est vrai d’exploiter d’autres secteurs de pêche et ils n’ont encore pour chacun d’eux que deux becs à nourrir… C’est ainsi par exemple que l’on pu voir ‘’8Z’’ apporter deux beaux poissons en l’espace de trois heures ce dimanche après-midi…

 Après une belle montée de niveau qui avait entraîné la diminution du nombre de ses occupants habituels, l’étang du Ravoir reprend vie avec l’arrivée du beau temps. Grèbes huppés, foulques macroules, canards colverts, hérons et grandes aigrettes le fréquentent à nouveau…

 Depuis quelques temps, on note la présence en maraude sur l’étang d’un couple de goélands argentés. Le 13 mars, les deux laridés s’acharnaient à consommer le cadavre flottant d’un animal non identifié. Ces magnifiques oiseaux, presqu’aussi grands qu’un balbuzard et pillards invétérés, sont connus pour parasiter parfois le rapace, notamment en le harcelant en vol pour lui faire lâcher le poisson qu’il transporte dans ses serres. 

Assez curieusement, et alors qu’ils attaquent sans coup férir la plupart des grands oiseaux qui s’approchent de leur aire, ‘’02’’ et ‘’8Z’’ semblent rester indifférents à l’approche de ces inquiétants rôdeurs…

Mercredi 24 avril : des petits colocataires s’installent dans l’aire de ‘’02’’ et ‘’8Z’’…

 Depuis quelques jours en effet, on aperçoit très souvent les deux partenaires d’un couple de bergeronnettes grises virevolter autour du nid des balbuzards... Tenant du bec quelques brindilles ou morceaux de mousse, elles s’affairent à construire leur propre nid dans une cavité située en partie inférieure du gros amas de branches. Un peu effrontément, les gracieux ‘’hochequeues’’ n’hésitent pas parfois à monter sur l’aire pour se servir en ingrédients, juste à côté et sous l’œil apparemment indifférent de l’un des grands rapaces qui couve…

 La propension de cette espèce à se reproduire en commensalisme avec les balbuzards est assez fréquente en forêt d’Orléans. Ces passereaux assurent probablement ainsi une sécurité renforcée à leur(s) future (s) nichée (s)... Peut-être profitent-t-ils aussi par la même occasion de la manne alimentaire procurée par les insectes attirés par les déchets de poissons dont se nourrissent les rapaces…

 Pendant ce temps, ‘’02’’ et ‘’8Z’’ continuent à couver avec assiduité et dans une belle harmonie...

 Sur l’étang qu’ils dominent et malgré les beaux jours revenus, l’activité est encore assez faible… Aucun nid de grèbes huppés ou de foulques n’y a encore été détecté. Le niveau d’eau toujours assez élevé noyant les supports potentiels qu’ils utilisent habituellement pour les construire en est peut-être la cause…

 Quant aux goélands, ils font toujours quelques apparitions que signalent leurs cris puissants. Dimanche dernier, l’un d’eux se nourrissait encore du cadavre flottant d’un oiseau non identifié…

Vendredi 2 mai : premières naissances en forêt domaniale d’Orléans.

 Alors qu’un couple reformé tardivement ne commence à couver que depuis quelques jours, c’est comme à l’habitude depuis plusieurs années celui composé du mâle ‘’8R’’ et de la femelle ‘’8V’’ qui entame le premier la période d’élevage de jeune (s). Hier, la femelle donnait une des toutes premières becquées à un poussin déjà né, sous l’œil du mâle resté en sentinelle à ses côtés sur le nid.

 Il faudra attendre encore probablement une dizaine de jours pour observer le même heureux évènement sur le nid de ‘’02’’ et ‘’8Z’’...

 Se relayant en parfaite harmonie pour assurer l’incubation de leurs œufs ou partageant les poissons pêchés par le valeureux mâle, éloignant des congénères intrus s’approchant de leur nid ou chassant avec vigueur les corneilles toujours trop pressantes, apportant quelque nouvelle branche sur leur nid ou se séchant sur un piquet de l’étang après un bon bain, ils nous offrent déjà en attendant un magnifique spectacle de la nature…

 A noter que les bergeronnettes grises qui ont élu domicile dans l’aire des balbuzards doivent elles aussi en être au stade de la couvaison, car elles se font discrètes et on ne les voit plus virevolter avec élégance autour des rapaces…

 La forte pluviométrie de ces tous derniers jours a fait à nouveau monter de façon significative le niveau de l’étang. Ce sont donc actuellement les nombreuses grenouilles en période de reproduction que l’on remarque le plus à la surface de l’eau près de l’observatoire…  

Nul doute hélas aussi que suite à ces fortes précipitations, les limicoles et les palmipèdes (petits gravelots, sternes, mouettes…) qui nichent habituellement sur les îles de la Loire devront, comme ça arrive souvent, attendre une nouvelle baisse de son débit pour entreprendre ou recommencer leur cycle de reproduction…

Samedi 11 mai : ‘’02’’ et ‘’8Z’’ bientôt parents nourriciers…

 Comme prévu, nous avons assisté lors du week-end dernier à une forte montée des eaux de la Loire. En conséquence, tous les oiseaux qui avaient commencé à nicher sur les îles du grand fleuve n’ont pu hélas qu’assister avec impuissance au sort tragique qu’elle a réservé aux œufs qu’ils avaient commencé à couver ou aux poussins que certains étaient déjà en train d’élever… Une vidéo tournée et montée par Francis montre en exemple et de façon un peu poignante la situation critique de poussins de mouettes lors de cette crue (voir dans la galerie photos consacrée aux autres espèces que le balbuzard)... Espérons que la baisse de niveau actuellement en cours ne sera pas suivie plus tard d’un nouvel épisode fatal à la reproduction que tous ces oiseaux vont probablement tenter de recommencer…

 Du haut de leur ‘’mirador’’ ‘’02’’ et ‘’8Z’’ dominent un étang du Ravoir encore lui aussi en niveau assez haut. Il semble que les quelques foulques et grèbes huppés qui l’occupent attendent des conditions plus favorables pour commencer à construire leur nid sur un support à peine émergent comme ils en ont l’habitude...

 C’est ce qu’a paru montrer le comportement de ce couple de grèbes huppés venu le 8 mai parader sur une souche proche de la rive sur la gauche de l’observatoire. Après cette cérémonie faite d’une suite de postures assez singulières accompagnées de caquètements,  les deux beaux palmipèdes se sont éloignés de ce promontoire sans s’y être accouplés (voir photos). Ce n’était sans doute que partie remise…

 Fréquemment, un couple de cygnes croise majestueusement devant l’observatoire. De temps en temps, ces lourds oiseaux nous gratifient d’un laborieux mais magnifique essor bruyant…

 Beaucoup plus discrets et légers, deux faucons hobereaux revenus de leur migration prénuptiale se signalent depuis peu par des passages en flèche au ras de l’eau pour chasser les insectes.

 Quant à notre cher couple de rapaces piscivores, il continue à couver avec assiduité. Les relais entre ‘’02’’ et ‘’8Z’’, avec ou sans apport de poisson, ne durent en général pas plus d’une minute… 

Dans deux ou trois jours, nous espérons vous faire part de l’épilogue heureux de cette longue période de couvaison…

Jeudi 16 mai : 02 et 8Z à nouveau parents nourriciers …

 ‘’8Z’’ avait apparemment pêché aux aurores aujourd’hui car en arrivant à 7H00 à l’observatoire, nous avons trouvé ‘’02’’ en train de donner une becquée à au moins un poussin déjà né. Le mâle assurait alors la surveillance, perché tout près sur la droite du nid. Il se nettoyait encore le bec en le frottant sur une branche, signe qu’il avait probablement consommé lui-même une partie du poisson avant de l’apporter.

 A peine cinq minutes plus tard, la femelle se recouchait pour couver sa nichée…

 Ayant observé ‘’02’’ commençant à bouger plus que d’ordinaire en couvant dans la soirée de mardi, et bien que nous n’ayons pu lui rendre visite pour le vérifier, on peut supposer que le couple à probablement vu la naissance de son premier poussin dans la journée d’hier, quarante jours après le début apparent de la couvaison…

La phase d’augmentation progressive d’activité sur l’aire et pour le mâle pourvoyeur de nourriture commence…

Jeudi 23 mai : un nid de grèbes huppés en situation précaire…

 Nous avions remarqué il y a trois jours un couple de grèbes huppés commençant à édifier un nid sur une grosse branche à peine émergeante au milieu de piquets, assez loin sur la gauche de l’observatoire. Nous avons vu aujourd’hui qu’un œuf était déjà pondu sur l’amas de débris végétaux construit par les palmipèdes. On peut malheureusement craindre que la femelle ait mal choisi le moment pour entamer cette ponte car avec les pluies abondantes de ces derniers jours, le niveau de l’étang est à nouveau en hausse et le nid semble très près d’être submergé… Espérons pour ce couple que la branche porteuse n’est pas trop bridée dans ses mouvements et peut suivre cette élévation de niveau, ou qu’elle a atteint son apogée…

 La Loire connaît elle aussi une nouvelle et significative montée de ses eaux. Comme nous avons déjà pu le constater lors de celles qui l’ont précédée, cela ne semble pas constituer un handicap important pour l’infatigable pêcheur qu’est ‘’8Z’’. Cet après midi vers 16H30, nous l’avons vu en effet apporter une belle prise entière sur le nid. ‘’02’’ a aussitôt donné une nouvelle et longue becquée à sa progéniture, qui reste hélas encore pour un bon moment invisible à nos yeux… En mère attentionnée, elle s’est ensuite recouchée pour la réchauffer… 

A l’évidence et peut-être contrairement à d’autres, la nichée de ce couple expérimenté et efficace n’a pas trop à souffrir des conditions climatiques défavorables qui règnent actuellement sur la région…

Dimanche 26 mai : un couple totalement dévoué à sa progéniture…

 Comme c’était à craindre, le nid des grèbes huppés et l’œuf qu’il contenait ont disparu, emportés par la récente et significative montée du niveau de l’étang… Non rebutés par cet échec et attendant sans doute des conditions plus favorables, les deux oiseaux semblent se préparer à une nouvelle tentative en continuant à s’accoupler…

 Sur leur aire, ‘’02’’ et ‘’8Z’’ prodiguent à leur (s) poussin (s) les meilleurs soins. Restant la plupart du temps couchée sur sa nichée, la femelle continue avec abnégation à la protéger du cocktail pluies et basses températures qui caractérise les conditions météorologiques de ces derniers jours…

 Quand le soleil apparaît, elle s’autorise quand même de temps en temps une courte absence de son nid pour aller se dégourdir et se toiletter, perchée dans un pin proche. A son retour, elle rapporte souvent une nouvelle branche qu’elle dispose en renfort de la barrière construite en protection tout autour du dessus de son aire. Il faut dire que l’on voit parfois jaillir au dessus de cette barrière une belle giclée de fiente éjectée déjà avec force par un poussin. Gare à la chute lors de cette marche arrière probablement approximative… 

Quant au mâle, beaucoup des poissons qu’il apporte en ce moment sont déposés entiers sur le nid. Ce n’est donc souvent que lorsque la becquée prodiguée par la femelle est terminée qu’il vient prendre sa part du fruit de ses pêches… Aujourd’hui en milieu d’après-midi, c’est avec déconvenue qu’il a constaté en revenant sur l’aire qu’il ne restait plus rien de sa dernière prise. Nous l’avons vu alors prendre de l’altitude puis partir pour une nouvelle partie de pêche…  Courage, ‘’8Z’’ !

Lundi 3 juin : ‘’02’’ et ‘’8Z’’ n’élèvent-ils qu’un jeune cette année ?

 Depuis quelques jours, on peut en effet apercevoir à l’aide d’une longue vue et au hasard de ses mouvements une seule petite tête de poussin dépassant par instants le niveau des branches supérieures du nid. A aucun moment, et malgré les stations prolongées de plusieurs observateurs passionnés, deux têtes n’ont été à ce jour aperçues bougeant en même temps… La becquée donnée par ‘’02’’ aujourd’hui en milieu d’après-midi semble confirmer ces observations car après avoir nourri un seul jeune bien visible pendant environ dix minutes, elle a visiblement continué son repas seule, avant que ‘’8Z’’ revienne chercher le poisson pour en prendre sa part…

 Une bonne surprise n’étant pas encore à exclure, attendons quand même quelques futures autres observations pour admettre que cette année, le couple emblématique de la forêt n’élèvera qu’un seul jeune…

Samedi 8 juin : un jeune balbuzard bien protégé et bien nourri…

 Au fil des jours et des observations, il se confirme que ‘’02’’ et ‘’8Z’’ n’élèvent cette année qu’un seul jeune. Ce rejeton unique bénéficie donc de l’entière sollicitude de parents nourriciers et protecteurs performants…

 Après être restée couchée presqu’en permanence depuis la naissance du poussin pour le réchauffer et le protéger de la pluie et du froid, ‘’02’’ a dû ensuite l’abriter du soleil ardent revenu subitement ces trois derniers jours. On la voyait alors souvent tournant le dos à l’astre pour faire de l’ombre à son jeune, ailes semi-écartées et bec entrouvert...

 Changement encore brutal d’attitude aujourd’hui avec l’arrivée d’un violent orage en milieu d’après-midi. Tant bien que mal, la brave femelle a réussi à se coucher sur le ‘’petit’’ maintenant âgé d’environ 23 jours pour le protéger de la pluie et même parfois de  la grêle…

 Quant à ‘’8Z’’, toujours efficace à la pêche et apparemment peu perturbé par ces conditions climatiques orageuses, c’est la période qu’il a choisie pour se poser un instant sur le nid avec un poisson déjà entamé. ‘’02’’ restant couchée, il est reparti continuer à prendre son dû de cette belle prise, perché dans un pin. Un peu plus tard, et alors que la pluie diminuait, il a renouvelé ce manège plusieurs fois. Enfin relevée et active après la fin de l’orage, la femelle lui a subtilisé le poisson à sa cinquième apparition sur l’aire. Dans une ambiance rafraîchie et sous un ciel encore bien sombre, elle s’est alors nourrie et a donné la becquée à sa progéniture... 

Sur l’étang, et sur la même branche légèrement émergente qu’il avait choisie pour la première fois, le couple de grèbes huppés a effectué une deuxième tentative de construction d’un nid. Apparemment peu stable sur ce support insuffisamment large, ce nouvel amas d’herbes aquatiques a encore disparu…  Ces deux partenaires arriveront-ils cette année à concrétiser leur envie à se reproduire ?...

Dimanche 16 juin : une petite famille sereine…

 Déjà âgé d’environ un mois, le jeune balbuzard est maintenant bien visible lorsqu’il est actif sur son nid, car il a bien grossi. Il faut dire que les deux parents s’emploient à bien le nourrir et quand ce n’est pas ‘’02’’, c’est ‘’8Z’’ lui-même qui lui propose et lui donne de temps en temps la becquée…

 Ce fut notamment longuement le cas avant-hier en début d’après-midi, tandis que la femelle prenait son bain dans l’étang.

 On remarque d’ailleurs que cette année, et peut-être à cause du niveau assez haut de l’étang, la technique la plus couramment employée par les deux adultes pour se baigner a évolué. Le plus souvent en effet, et au lieu de se poser dans une eau peu profonde près des rives bordées de hautes herbes dans lesquelles pourrait se cacher un prédateur (renard par exemple…), ils volent et plongent à plusieurs reprises au milieu des piquets dans des zones où ils n’ont probablement pas pied… On les voit alors s’ébrouer, s’immerger et ‘’pagayer’’ bruyamment des ailes, s’envoler et recommencer, en y prenant apparemment plaisir… 

 Ces bains sont suivis de longues séances de séchage et toilettage dans un pin ou sur un piquet, sous l’œil admiratif des visiteurs présents à l’observatoire lors de ces moments privilégiés.

 Le jeune, apparemment souvent très attentif à ce qui se passe autour de son nid, ne rate sans doute pas le spectacle. Patience, son tour viendra mais avant, il lui faudra se préparer à l’envol. Ses ailes déjà démesurément longues s’emplument, et les faire battre est une activité qui va probablement prendre progressivement de l’importance pour lui dans les trois prochaines semaines…

 En attendant, il en était encore cet après-midi à essayer de se mettre à l’ombre d’un soleil ardent sous le corps de sa mère… 

A l’étage inférieur du nid, les bergeronnettes grises se font maintenant remarquer par leurs nombreuses allées et venues. Nul doute qu’elles ont elles aussi des petits becs à nourrir…

Mardi 18 juin : premiers entraînements pour des ailes encore bien lourdes…

 C’est généralement à l’âge de 51 à 56 jours que les jeunes balbuzards prennent leur envol pour la première fois. C’est donc en principe seulement vers le 7 juillet que le jeune élevé par ‘’02’’ et ‘’8Z’’ devrait franchir cette étape cruciale pour la suite de sa vie, mais il semble enclin à se préparer dès maintenant à cet évènement...

 Cet après-midi, en effet, et peut-être incité à le faire par un bon souffle de vent, il a commencé à battre maladroitement des ailes, ayant visiblement du mal à coordonner ses mouvements et à maintenir son équilibre lors de cet exercice de quelques secondes renouvelé deux fois sous les yeux de sa mère perchée à proximité...

 Nul doute qu’il ne devrait pas manquer d’énergie pour intensifier progressivement ces entraînements car ‘’8Z’’ est toujours aussi efficace à la pêche pour l’alimenter...

 Il l’a encore montré aujourd’hui vers 19H00, en semblant hésiter sur le choix d’un perchoir lui permettant de maintenir au mieux pour le manger le gros poisson qu’il venait de pêcher. Finalement, il jeté son dévolu sur un gros piquet horizontal situé juste au dessus de la surface de l’étang, nous permettant ainsi de l’admirer au mieux en train de commencer son repas (voir vidéo dans la galerie photos). 

Pendant ce temps, et en attendant de pouvoir faire bénéficier son rejeton de la belle prise effectuée par son valeureux compagnon, ‘’02’’ surveillait le territoire et apportait une belle branche…

Mercredi 26 juin : bagué pour la vie !

  C’est actuellement la période de baguage des jeunes balbuzards en forêt domaniale d’Orléans. Le juvénile élevé par ‘’02’’ et ‘’8Z’’ n’y a donc pas échappé, 42 j après que sa mère lui ait prodigué ses toutes premières becquées.

  Il a d’abord entendu en début d’après-midi les cris d’alarme de ‘’02’’, ce qui l’a incité à se coucher et à s’aplatir au fond de l’aire, comptant instinctivement sur son mimétisme pour ne pas attirer l’attention d’un quelconque prédateur…

 Sa stratégie était pourtant vouée à l’échec car le supposé prédateur était en fait un grimpeur humain, heureusement seulement habité d’intentions pacifiques à son égard… Après s’être hissé à sa hauteur, ce dernier l’a enfermé avec précautions dans un sac avant de le descendre au sol.

 C’est là, à l’ombre sous les frondaisons, que Rolf Wahl l’a bagué. Après avoir équipé sa patte gauche de la bague métallique officielle fournie par le CRBO (Centre de recherches par baguage sur les populations d’oiseaux), il lui a posé sur la patte droite la traditionnelle bague de couleur orange, portant pour lui le code ‘’8·+’’. Pouvant être lue à assez grande distance avec une longue-vue ou sur un éventuel futur cliché de l’oiseau, c’est cette bague qui permettra s’il survit de peut-être le localiser ultérieurement, soit en migration ou sur un lieu d’hivernage, soit revenu à l’âge adulte tenter de se reproduire probablement dans sa région de naissance, ou même ailleurs…

 Pesant 1600 g et de mensurations plutôt modestes, ce jeune balbuzard présente à priori les caractéristiques du sexe mâle. Doté déjà d’une bonne aptitude à se défendre, il a fallu pendant la pose des bagues lui mettre sur la tête un petit capuchon pour le calmer, et préserver ainsi de son bec déjà acéré les mains de son bagueur…

 Après ce court séjour au niveau du sol sous le sombre couvert des arbres, il a retrouvé la lumière et la position dominante qui conviennent mieux à un futur majestueux balbuzard pêcheur…

 Il n’en a sans doute pas eu conscience, mais ses parents ont encore cette année manifesté assez peu de velléités pour essayer d’éloigner l’intrus humain venu chercher dans l’aire leur progéniture.

 Si en effet ‘’02’’ a quand même volé assez haut en poussant des cris d’alarme pendant une grande partie de l’exil hors du nid de son unique rejeton, ‘’8Z’’ s’est à nouveau contenté d’aller se percher au sommet d’un pin cassé et d’observer silencieusement de loin l’opération… 

Ayant ensuite rapidement repris le cours normal de son séjour sur son aire de naissance, il ne reste plus à ce rapace juvénile qu’à se préparer à son premier envol, dans normalement environ une dizaine de jours…

Mardi 2 juillet : des battements d’ailes prometteurs…

 C’est dans l’ambiance calme et sereine qui règne sur l’étang du Ravoir que le jeune balbuzard élevé par ‘’02’’ et ‘’8Z’’ se prépare tranquillement à son premier envol.  Cet après midi, après être resté longtemps couché dans son nid sous un temps gris et lourd, c’est seulement vers 18H00 qu’il est sorti de sa torpeur. Après une longue toilette, nous l’avons vu s’approcher du bord de l’aire et battre par deux fois vigoureusement des ailes. L’absence de vent ne lui a peut-être pas permis de s’élever à la verticale comme le font souvent les jeunes balbuzards les jours précédant leur premier envol mais à l’évidence, il est bientôt prêt pour le grand saut...

 Toujours vigilante, ‘’02’’ surveillait l’opération, perchée depuis longtemps à proximité au sommet de la branche morte d’un chêne. 

Quant à l’infatigable pourvoyeur de poissons ‘’8Z’’, ça faisait déjà un bon moment qu’il s’était envolé de l’un de ses perchoirs favoris, probablement pour s’adonner à une nouvelle partie de pêche...

Lundi 8 juillet : de l’espoir à la consternation…

 Après trois années consécutives d’une reproduction réussie par le couple ‘’02’’ et ‘’8Z’’, nous pensions que le sort funeste subi par trois de ses jeunes en 2008 et 2009 (voir rubriques 2008 et 2009) n’était plus qu’un mauvais souvenir, mais nous avons probablement assisté à nouveau ce week-end au déroulement d’un même scénario catastrophe…

Vendredi en fin d’après-midi, nous avions en effet quitté confiants le jeune ‘’8·+’’, après l’avoir vu effectuer avec énergie plusieurs séances de battements d’ailes et sauts sur le nid. Il était resté également assez longtemps posé sur le bord de l’aire, scrutant le lointain, ce qui est généralement le signe d’un envol très proche pour un jeune balbuzard…

 A notre retour le lendemain samedi 6 juillet en tout début d’après midi, c’est un juvénile amorphe et qui semblait souffrir excessivement de la chaleur que nous avons retrouvé. Il avait en effet le bec très largement ouvert et semblait avoir des difficultés à maintenir ses ailes pliées. Se couchant et se relevant à plusieurs reprises, il n’avait pas participé au repas pris sur le nid par sa mère après l’apport d’un poisson par ‘’8Z’’. Vers 14H45, il s’est à nouveau affaissé dans l’aire, devenant totalement invisible. Personne ne l’a revu depuis, ce qui permet hélas de penser qu’il est mort…

 Hier dimanche 7 juillet, les deux adultes ont été peu visibles, restant longuement perchés à distance du nid. L’après-midi, après un apport de poisson par le mâle, la femelle a semblé hésiter, regardant vers le fond de l’aire avant d’aller manger sur un piquet de l’étang… 

Connaîtra t’on un jour la cause de la malédiction qui frappe à l’évidence pour la troisième fois en six ans au stade du premier envol imminent le sort de certains jeunes engendrés par le couple ‘’02’’ et ‘’8Z’’ ?...

Mardi 9 juillet : grimpée funeste…

 Ce matin, c’est le même jeune grimpeur qui était allé le chercher dans son nid le jour de son baguage qui est monté récupérer le cadavre du jeune ‘’8·+’’. Il a alors été assez affligeant de voir ‘’02’’ voler à nouveau haut au dessus de l’aire en poussant quelques cris d’alarme bien inutiles… 

Le corps du jeune balbuzard a ensuite été transporté au Muséum d’Orléans afin d’y être autopsié. Espérons que la cause de cette mort au scénario déjà connu dans le passé pourra ainsi être enfin dévoilée…

Mardi 16 juillet : une saison qui se poursuit en commun pour ‘’02’’ et ‘’8Z’’…

 Après la mort de son unique jeune, le couple est resté présent aux alentours de son aire qu’il garde toujours sous haute surveillance. Quand ils sont perchés en arrière de la végétation qui borde l’étang, il faut être parfois assez patient pour voir apparaître le mâle ou la femelle, mais ils peuvent ensuite se faire admirer assez longtemps.

 Ils sont par exemple restés posés plus de deux heures en face de l’observatoire dans l’après-midi de lundi, ‘’02’’ faisant sa toilette sur un gros piquet en plein milieu de l’étang, tandis que ‘’8Z’’ stationnait sur un de ses perchoirs favoris dans un pin de la rive gauche opposée à l’observatoire.

 Si l’on est persévérant ou présent au bon moment, on verra que le mâle continue à approvisionner la femelle en poissons et que de temps en temps, une nouvelle branche arrive sur l’aire, transportée par l’un ou l’autre des deux rapaces. Il est probable qu’ainsi, le lien qui unit les deux partenaires perdure et que déjà, ils se préparent à une nouvelle saison de reproduction en commun l’an prochain…

 Les intrusions de congénères étrangers sur leur territoire sont monnaie courante et la défense du nid fait aussi partie de leurs occupations quotidiennes…

 En plus des balbuzards, il est assez fréquent en ce moment de pouvoir observer quelque cervidé venant brouter les herbes qui poussent en bordure des rives de l’étang. Ce fut le cas le vendredi 12 juillet pour cette chevrette observée se nourrissant longuement sous l’œil indifférent de 8Z perché juste au dessus d’elle (voir vidéo dans la galerie photos). 

Il y a donc bien des raisons pour venir encore à l’observatoire malgré la disparition du jeune balbuzard. Le spectacle est assuré pour qui saura être patient…

Vendredi 26 juillet : Bambi se promène sous le nid de balbuzards parfois assez discrets… 

Fin juillet marque le début de la période durant laquelle les jeunes balbuzards vont acquérir les uns après les autres leur autonomie, en devenant capables d’attraper par eux-mêmes des poissons pour se nourrir. Un mois à un mois et demi après leur premier vol, ils quittent alors le site où ils sont nés pour entamer séparément le périple migratoire qui les emmènera vers leurs lieux d’hivernage…

 Alors que certains juvéniles n’en sont encore qu’au stade des premiers envols, cette prise d’autonomie est sans doute imminente ou déjà effective pour les premiers nés, comme par exemple ceux élevés par le couple ‘’8V’’ et ‘’8R’’, dont on sait qu’il a été encore cette année l’un des plus précoces à se reproduire en forêt d’Orléans (voir rubriques du mois de mars)…

 Sur le Ravoir, ça fait déjà 20 jours que ‘’02’’ et ‘’8Z’’ n’ont hélas plus à se soucier d’accompagner une progéniture jusqu’à ce cap capital…  

 Ils semblent couler maintenant des jours sereins sur leur cher étang, attendant tranquillement que l’instinct migratoire les incite à repartir vers le sud… Ils continuent pour le moment à se donner en spectacle, mais quelquefois après une éclipse qui nous semble longue quand ils occupent des perchoirs invisibles de l’observatoire ou quand ils peuvent être absents du site… Quel plaisir alors d’admirer ‘’02’’ trônant souvent longtemps au sommet de l’un des plus hauts piquets de l’étang, ou ‘’8Z’’ perché dans un des pins qui bordent ses rives. C’est parfois aussi au passage d’un congénère intrus qu’ils sortent de leur torpeur, en manifestant leur mécontentement par de puissants cris aigus ou en allant voler de concert avec l’importun pour l’éloigner…

  On peut aussi voir fréquemment en soirée le mâle entamer un vol glissé en direction de la Loire, après qu’il ait pris de l’altitude en planant longuement en cercles dans les ascendances thermiques…

 Sur l’eau, c’est le calme qui règne le plus souvent, sauf quand les foulques, dont le nombre à augmenté ces derniers jours, se chamaillent bruyamment.

 Agréable surprise dimanche dernier lors de l’apparition d’une cane de Fuligule milouin précédant quatre adorables canetons. Malheureusement, un seul la suivait encore aujourd’hui…

 Souvent, un couple de cygnes vient croiser majestueusement devant l’observatoire et cet après-midi, un faon de cerf élaphe est venu parcourir la rive en broutant sous l’aire des balbuzards. Peu après, Bambi réapparaissait au fond de l’étang. Peut-être paniqué de s’être éloigné de sa mère restée invisible, il s’est mis à galoper tout au long de l’autre rive avant de s’enfoncer dans le sous bois…  

Le spectacle est donc toujours là pour qui sait l’attendre…

Jeudi 15 août : ‘’02’’ infatigable quémandeuse de poissons…

Lorsque l’on fréquente en ce moment l’observatoire, c’est souvent par l'émission d'une  série de cris aigus, que ‘’02’’  nous révèle sa présence, perchée quelque part invisible à l’arrière des grands pins qui bordent la rive droite de l’étang du Ravoir.

  C’est le signe que ‘’8Z’’ vient probablement d’arriver de la pêche et que, perché lui aussi à l’abri des regards, il entame un repas… Commence alors pour la femelle la longue attente du bon vouloir du mâle à lui céder une partie de sa prise, ce qu’elle l’incite à faire en criant inlassablement…

 A l’approche du moment tant attendu, elle vient sur le nid et ‘’8Z’’ finit par lui apporter ce qui reste du poisson, mais parfois après plus de deux heures d’attente... Elle se l’approprie alors très vite et part aussitôt manger sur un de ses perchoirs favoris, le plus souvent à nouveau invisible…

 A ce stade de la saison, le mâle semble parfois se faire prier pour partager ses captures et quand il ne lui en a cédé qu’une petite portion, ‘’02’’ se remet très rapidement à crier… Nous n’avons pas eu l’opportunité de le constater, mais il n’est pas impossible que de temps en temps, elle aille s’approvisionner elle-même pour compléter les apports du mâle…

 D’autres fois, c’est lorsqu’elle vient s’abreuver ou se baigner que la femelle apparaît sur l’étang, passant parfois d’un piquet à l’autre  avant d’en choisir un pour se sécher, se faisant ainsi longuement admirer.

 Si elles sont maintenant un peu moins fréquentes, les intrusions de congénères ‘’étrangers’’ perdurent et font aussi sortir de leur réserve les deux oiseaux. Ce fut par exemple le cas le 12 août (voir vidéo dans la galerie photos et vidéos), quand ‘’8Z’’ est venu subitement agiter les ailes sur l’aire, aussitôt rejoint par ‘’02’’. La défense du territoire continue…

 Nous avons également observé que comme l’année dernière à cette époque, le mâle vient d’entamer la mue de la 8ème  rémige de chacune de ses ailes (3ème en partant du bout de l’aile). Il nous a habitués les années précédentes à ne partir en migration que lorsque ces plumes étaient déjà bien repoussées. Nous devrions donc pouvoir l’observer encore plus d’un mois stationnant sur l’étang du Ravoir. Rappelons qu’en 2012, c’était jusqu’au 28 septembre, et pour ‘’02’’ jusqu’au 13 septembre.  

Avec notamment le passage de quelques limicoles attirés par la baisse actuelle du niveau de ses eaux, il y a donc toujours de belles observations à effectuer sur l’étang…

Mardi 3 septembre : les effectifs diminuent…

 L’automne approche et le nombre de balbuzards encore visibles en forêt d’Orléans a fortement diminué...

 Les derniers nés des jeunes semblent pour la plupart avoir maintenant pris leur autonomie et très peu de femelles reproductrices sont encore visibles. Certaines ont même apparemment quitté le secteur de leur nid bien avant l’émancipation de leur progéniture qu’elles ont laissée totalement à charge des mâles pourvoyeurs de poissons… Devoir accompli et maintenant seuls, quelques uns d’entre eux font encore des apparitions ponctuelles près de leur aire qu’ils semblent vouloir défendre jusqu’à leur départ en migration…

 Quant à ‘’02’’ et ‘’8Z’’, ils font partie des rares balbuzards occupant encore en couple leur territoire de reproduction. Comme elle en a pris l’habitude ces dernières semaines, la femelle continue à rester longtemps perchée invisible à distance du nid. Elle se manifeste surtout par ses cris quand le mâle est présent. Lui ne semble toutefois donner suite à ses lancinantes demandes d’apport d’un poisson que lorsqu’il a pu s’en nourrir lui-même avant jusqu’à satiété… Sinon, comme ce fut le cas aujourd’hui en milieu d’après-midi, c’est avec dépit qu’elle le voit venir sur le nid, gorge bien gonflée, pour seulement y bouger quelques branches… Opportuniste, ‘’8Z’’ plonge de temps en temps de l’un de ses perchoirs favoris pour une pêche sur place économe en énergie. ‘’02’’ bénéficie alors parfois de l’offrande d’un poisson entier…

La mise en baisse significative du niveau de l’étang semble avoir été très attractive pour les canards colvert qui y stationnent maintenant en grand nombre, et dont les cris incessants couvrent souvent ceux poussés par ‘’02’’. Quelques chevaliers guignette ou culblanc se joignent de temps en temps aux foulques, hérons, et autres oiseaux d’eau qui les accompagnent habituellement. Le Ravoir est actuellement plein de vie…

Lundi 16 septembre : une fin de saison sereine pour 8Z, et bientôt un colloque international sur le balbuzard…

 Comme les années précédentes, et à moins qu’une femelle esseulée ou en halte migratoire lui rende visite d’ici là, c’est maintenant en célibataire que ‘’8Z’’ se prépare à partir lui-même en migration.

 Il est probable en effet que ‘’02’’ ait quitté le site peu après le 5 septembre, car c’est le dernier jour où nous l’avons observée, et surtout entendue crier… Depuis cette date, elle ne donne plus aucun signe de présence, même lorsque ‘’8Z’’ est visible…

 Maintenant apparemment seul et enfin ‘’libéré’’ de sa charge de pourvoyeur de poissons, le valeureux mâle semble couler des jours heureux sur son cher étang avant d’entamer lui aussi son périple automnal... De temps en temps, on peut le voit trôner sur un de ses perchoirs favoris ou apporter encore une ou deux branches sur son aire. Il reste cependant invisible pendant de longues périodes, soit perché dans le secteur à l’insu des regards, soit parti pêcher ou peut-être en vagabondage… En cette période de fin de saison estivale, les approches de congénères mâles ‘’étrangers’’ se font de plus en plus rares, si bien qu’il reste en général silencieux, ce qui le rend encore plus discret…

 Bien que l’observation d’un balbuzard y soit maintenant moins fréquente, la vie ne manque pas en ce moment sur l’étang du Ravoir. Les canards colvert y sont en effet toujours regroupés en grand nombre. Paradant ou n’arrêtant pas de se chamailler, ils remplissent l’air de leurs coin-coin puissants. Parfois, certains décollent et forment alors des volées compactes et sifflantes qui tournoient rapidement au dessus de l’eau. Ils reviennent ensuite se poser à un autre endroit de l’étang... Il arrive que quelques hérons et grandes aigrettes volent en même temps qu’eux. Le spectacle est alors grandiose… 

Quelques infos maintenant sur un colloque…

 Bien que la plupart de ceux qui occupent nos contrées en période de reproduction seront alors partis vers leurs lieux d’hivernage, les balbuzards seront encore à l’honneur fin septembre lors d’un colloque international qui leur sera entièrement consacré.

 Organisé pour marquer la fin du plan de restauration de l’espèce en France, il en fera le bilan et permettra de dessiner les actions à venir pour pérenniser la présence du balbuzard dans notre pays. De nombreux thèmes y seront abordés lors de conférences. Des experts internationaux y participeront pour faire part de leur expérience et des actions réalisées dans d’autres pays européens en faveur de cet oiseau qui a été longtemps persécuté par les hommes… 

Ouvert à tous, ce colloque se tiendra les 27, 28 et 29 septembre au Muséum des Sciences Naturelles à Orléans (Loiret). Un programme détaillé et le bulletin d’inscription sont disponibles sur le site internet de la Mission Rapaces de la LPO, qui en est un des organisateurs : http://rapaces.lpo.fr/balbuzard

Jeudi 26 septembre : épilogue d’une saison un peu frustrante…

 Comme les années précédentes, c’est avec le départ apparent de ‘’8Z’’ que nous mettons fin à cette rubrique pour l’année 2013.

 Il semble en effet qu’il ait quitté définitivement le site du Ravoir car malgré de nombreuses visites effectuées ces derniers jours à l’observatoire, nous ne l’avons plus observé depuis le 19 septembre. Il est donc probable qu’il soit actuellement en plein périple migratoire vers les lieux où il passe habituellement la saison hivernale…

 Souhaitons lui, comme à ‘’02’’ qui doit être bien loin maintenant, de passer sans encombre cette période et de revenir l’an prochain en forêt d’Orléans pour y entamer une nouvelle saison de reproduction.

 Espérons toutefois que contrairement à cette année, le plaisir de revoir sains et saufs ensemble ces oiseaux attachants sera suivi par celui de les voir emmener jusqu’à émancipation un ou plusieurs jeunes, comme ils ont déjà pu le faire au cours des trois saisons précédentes…

 Précisons à ce sujet que le corps du jeune mort le 6 juillet n’a pas encore été autopsié. Conservé par congélation, il attend la disponibilité des spécialistes pour peut-être révéler la cause du sort funeste qui l’a frappé juste avant son premier envol, comme trois autres avant lui en 2008 et 2009… Cette rubrique sera donc réouverte si besoin dans les prochains mois pour communiquer le résultat de l’opération dès qu’elle sera effectuée…

 Sinon, le nombre toujours plus important d’internautes ayant trouvé cette année un intérêt à la consulter pour suivre la vie des balbuzards de l’étang du Ravoir nous incitera très vraisemblablement à la reconduire pour l’an prochain… 

A bientôt donc…