8Z PERCHE                                 

                  Bienvenue pour la nouvelle saison 2018    

   Mercredi 21 février : Cette année, ils seront filmés…

Elles étaient très attendues et sont enfin installées : deux caméras filment maintenant le nid visible de l’observatoire et la canopée qui l’entoure.  

Ce n’est cependant qu’à l’ouverture du site dédié au projet ‘’Objectif Balbuzard’’ que la vie intime de nos chers balbuzards du Ravoir pourra être observée en direct sur internet.

Vous en serez informés dans cette rubrique dès que ce sera effectif…

 Dans l’immédiat, nous attendons déjà le retour de migration prénuptiale des tous premiers balbuzards.

Elle a encore été observée le 19 février sur son lieu d’hivernage au nord de l’Espagne mais s’ils sont fidèles à leurs habitudes (voir début des rubriques des trois années précédentes), Panchita et le mâle non bagué qui la rejoignait souvent très tôt sur l’étang ne devraient pas tarder…

Jeudi 22 février : un balbuzard vient déjà se sustenter sur l’étang…

 C’est vers 14H45 que nous avons vu arriver cet oiseau portant un poisson entamé dans les serres. Après être resté un moment perché sur un tronc d’arbre mort situé sur la gauche de l’étang, il est allé finir son repas successivement sur deux piquets devant l’observatoire.

Après avoir rasé l’eau pour un rapide lavage de pattes, il s’est éclipsé vers 15H30.

 Le doute subsiste car il n’est pas bagué mais il nous a paru ressembler au mâle du nid le plus proche adepte de retours de migration très précoces. Nous essayerons d’en savoir plus dans les tous prochains jours… 

Malgré le froid vif et les vents contraires, la saison des retours est lancée…

Jeudi 1er mars : l’étang du Ravoir toujours très attractif pour ‘’Panchita’’…

 Nos amis espagnols ne la voyaient plus dans l’estuaire du fleuve EO depuis lundi et malgré les températures hivernales, la neige et les vents du nord de ces derniers jours, ‘’Panchita’’ n’aura pas tardé à rejoindre la forêt d’Orléans…

 C’est en effet aujourd’hui vers 15H00 que nous l’avons vue venir se percher juste à côté du nid visible de l’observatoire. Elle a été peu après identifiée grâce à la bague jaune gravée 82 qu’elle porte sur la patte droite.

 A peine était-elle arrivée qu’un mâle non bagué est venu tourner autour d’elle avec un poisson fraichement pêché. Prenant ensuite son repas perché quelque part invisible en retrait de l’étang, il est réapparu plus tard avec sa prise partiellement consommée avant de disparaitre à nouveau, mais en ayant déclenché des cris de famine de la part de la belle…

 Il s’agissait probablement du mâle de l’aire la plus proche qui fait régulièrement des incursions devant l’observatoire depuis que nous l’avons observé pour la première fois le 22 février…

 Rappelons que dans ce cas, c’est le ‘’casanova’’ avec lequel ‘’Panchita’’ avait déjà entamé en 2016 une ‘’idylle’’ sur le Ravoir avant de s’en faire évincer au retour de ‘’02’’ (voir début de rubrique 2016) …

 Il est bien possible que ce scénario se reproduise et qu’elle soit à nouveau contrainte de laisser la place, peut-être au retour de ’’02’’, ou plus sûrement à celui de ‘’Zora’’ … 

Nous en saurons plus dans les jours qui viennent…

Dimanche 11 mars : Nous attendons "8Z" et "Zora"

Observée dès le 2 mars et bien qu’elle fasse de temps en temps des apparitions sur le Ravoir, la femelle ‘’02’’ semble attendre près de son nouveau nid son partenaire de l’an dernier…

 Régulièrement, soit en partant ou revenant de la pêche, le mâle non bagué qui fréquentait l’étang dès le 22 février fait une courte halte sur l’aire emblématique du Ravoir…

 Quant à ‘’Panchita’’, elle semble avoir quitté les lieux peu après son arrivée. Nous n’avons pu vérifier à ce jour si c’est elle qui a rejoint sur son territoire ce mâle non bagué ou si c’est sa partenaire des années précédentes. Habituellement, cette dernière était déjà arrivée à cette date…

 Aucun balbuzard ne s’était donc encore vraiment approprié l’aire visible de l’observatoire jusqu’à cet après-midi.

 Patience, ‘’Zora’’ et ‘’8Z’’ ne devraient pas tarder…

Dimanche 18 mars : en attendant le couple de l’an dernier…

 Lundi 12 mars, la femelle ‘’02’’ est venue se baigner dans le Ravoir, accompagnée d’un mâle portant une bague orange sur la patte gauche. Différent de celui qu’elle avait définitivement rejoint le 9 avril en 2017, ce nouveau compagnon est resté perché au fond de l’étang, ce qui nous a empêchés de pouvoir l’identifier. Ce couple, qui ne sera peut-être que temporaire, est rapidement reparti vers le nid qu’occupait ‘’02’’ l’an dernier…

 Le lendemain, elle est encore apparue, mais pour venir chasser ‘’Panchita’’ qui stationnait à côté du nid visible de l’observatoire après s’y être accouplée avec le mâle non bagué de l’aire la plus proche…

A l’évidence et en l’absence de ‘’Zora’’, ‘’02’’ considère le site du Ravoir comme faisant encore partie de son territoire…

 Depuis, et même s’il fait toujours des apparitions sur l’étang (notamment le 14 mars en compagnie de ‘’02’’…), le casanova non bagué a retrouvé sa partenaire des années précédentes et à nouveau, il va nous falloir retrouver ‘’Panchita’’. Elle n’était apparemment pas vendredi 16 mars en compagnie de son partenaire de l’an dernier, mais il venait probablement seulement d’arriver sur son aire située à environ 7 km de l’étang…   

 Hier après-midi vers 15H00, un couple s’est posé ponctuellement sur le nid visible de l’observatoire sans que nous ayons eu le temps d’essayer de l’identifier…

 Au même moment, un jeune cerf traqué apparu de la droite longeait en courant dans l’eau la rive de l’étang. Ayant rejoint en nageant au loin l’autre rive, il l’a également parcourue tout du long avant de disparaitre sur la gauche de l’observatoire. Il avait apparemment réussi à semer la meute avant d’arriver car elle ne s’est pas manifestée après son passage…

 Avec les grandes aigrettes, les cygnes et quelques autres oiseaux d’eau qui s’y mettent également en scène, le spectacle sur l’étang est donc assuré pour qui sait être patient…

 Nous aimerions cependant y voir maintenant un couple de balbuzards entamer une nouvelle saison de reproduction sur l’aire emblématique…

Samedi 24 mars : "Panchita" a retrouvé son partenaire de l'an dernier...

 C’est hier que nous avons constaté que ‘’Panchita’’ était revenue sur le nid sur lequel elle s’est reproduite les trois dernières années. Nous ignorons quel périple elle a effectué après avoir quitté le Ravoir mais elle paraît maintenant bien stabilisée pour se reproduire à nouveau cette année…

 Quant au mâle non bagué en compagnie duquel elle avait débuté la saison, il vient de commencer à relayer à la couvaison sa femelle habituelle sur leur aire située à quelques encablures de l’étang…

 Ça ne l’empêche pas de faire souvent une pause sur le nid visible de l’observatoire et en l’absence de ‘’8Z’’, il semble vouloir le défendre vis-à-vis de tout autre prétendant… Il n’est pas rare en effet qu’un balbuzard continue à exprimer son droit de propriété sur une aire qu’il vient de délaisser après en avoir construit une nouvelle, ou qu’il fasse valoir ce droit sur une qu’il convoite et qui devient vacante. Deux ou trois nids disponibles valent sans doute mieux qu’un sur un même territoire…

 Rappelons-nous à ce sujet ‘’8Z’’ qui venait défendre en 2007 l’aire visible de l’observatoire devenue vacante vers la mi-mai, tout en réussissant à se reproduire sans doute pour la première fois sur une autre située à deux kilomètres de là (voir notre première chronique de 2007) …

 Associé au plaisir de le revoir, c’est donc le retour de ce dernier fort de sa territorialité sur le nid emblématique du Ravoir qui conforterait notre espoir d’y voir cette année une nouvelle tentative de reproduction.  

Mais il commence à être en retard et Zora se fait aussi attendre… 

Lundi 2 avril : ‘’Zora’’ rejoint un prétendant au remplacement de ‘’8Z’’…

 Il n’était jamais arrivé après le 20 mars et même si c’est encore possible, l’espoir de revoir le mâle ‘’8Z’’ revenir sur son cher Ravoir s’amenuise hélas de jours en jours…

 En son absence, et bien qu’il soit en train de couver depuis une dizaine de jours avec sa partenaire sur une autre aire, c’était principalement le mâle non bagué qui fréquentait l’étang dès le 22 février qui se manifestait de temps en temps en venant défendre le nid visible de l’observatoire…

Les choses ont changé depuis samedi car après quelques escarmouches, il semble avoir renoncé à empêcher un nouveau venu de s’installer sur le site…

C’est en effet un mâle porteur d’une bague orange gravée ‘’6∙A’’ sur la patte gauche qui est à l’évidence en train de s’approprier l’aire emblématique du Ravoir (identification visuelle grâce à une longue-vue devant être entérinée par photographie) …

Cet oiseau a été rejoint cet après-midi par une femelle non baguée dont les caractéristiques physiques permettent de penser qu’il s’agit sans aucun doute de ‘’Zora’’, qui avait pris la place de ‘’02’’ le 9 avril l’an dernier…

Si le non-retour de ‘’8Z’’ se confirme dans les tous prochains jours, espérons que ce nouveau couple se consolidera pour une tentative de reproduction effective…

Mardi 10 avril : le nouveau compagnon de ‘’Zora’’ serait-il un peu dilettante ?

 Depuis qu’il a pris auprès de ‘’Zora’’ la place de ‘’8Z’’ (dont il est hélas maintenant quasiment acquis qu’on ne le reverra plus…), le mâle ‘’6∙A’’ nous intrigue par son comportement qui paraît un peu ambigu…

 Nous l’avons vu en début de semaine dernière très bon pêcheur et très porté sur les accouplements (voir galerie photos et vidéos), mais il est actuellement assez peu visible et semble peu enclin à préparer l’aire et à la défendre vis-à-vis de congénères intrus, tâche dont semble s’acquitter seule ‘’Zora’’…

 Il est peut-être perturbé par les apparitions d’un mâle non bagué, probablement celui qui est apparu en premier cette année sur l’étang (voir précédentes informations), qui n’hésite pas à venir encore de temps en temps se poser carrément sur l’aire avant de s’en faire chasser par la femelle…

 Espérons que le nouveau partenaire de ‘’Zora’’ va maintenant affirmer sa mainmise sur le site et que la cohésion du couple se renforcera pour aboutir à un début de ponte et de couvaison dans quelques jours…. 

Cette étape est maintenant entamée sur une grande partie des autres nids de la forêt d’Orléans et sa périphérie, dont notamment ceux de ‘’Panchita’’ et de ‘’02’’…

Samedi 14 avril : le nouveau mâle de ‘’Zora’’ est-il pressé de couver ?

 Le couple formé par ‘’Zora’’ et ‘’6∙A’’ parait maintenant stable et progresser normalement vers la ponte du premier œuf.

 S’il semble plus présent, le mâle continue cependant à nous intriguer car depuis quatre ou cinq jours et lorsqu’il vient d’apporter un poisson à la femelle, il gratte du bec sous lui le fond du nid et se couche en adoptant le ‘’dandinement’’ classique d’un oiseau qui cherche à se positionner pour réchauffer au mieux sa nichée... Il reste ensuite couché jusqu’au retour de ‘’Zora’’ qui elle reste debout sur l’aire ou se perche juste à côté après un nouvel accouplement…

 Le 11 avril, lors de la première observation le de ce comportement, nous nous sommes demandés si malgré un délai paraissant trop court après la formation du couple, la femelle n’avait pas déjà pondu son premier œuf… Il n’en est visiblement rien et ce mâle est peut-être simplement très impatient de commencer à couver, ou c’est sa façon à lui de se reposer, confortablement installé…

 Quoi qu’il en soit, le début réel de ponte et de couvaison ne devrait maintenant plus tarder… 

En attendant, le couple doit faire face à de nombreuses intrusions de congénères étrangers sur son territoire. Cet après-midi par exemple, ‘’Zora’’ a eu bien du mal à éloigner une rivale qui est venue plusieurs fois se poser sur son nid décidemment très convoité…

Dimanche 22 avril : ‘’Zora’’ a commencé à pondre…

Peu empressés à apporter des branches ou de l’herbe sur leur aire, ‘’Zora’’ et ‘’6∙A’’ ne nous donnaient pas ces derniers jours l’impression que la ponte et la couvaison étaient imminente…

 Il faut croire qu’ils la jugeaient suffisamment prête car c’est aujourd’hui que les signes d’une première ponte déposée par la femelle ont été détectés. Bien que restant parfois debout assez longtemps, elle se couchait ensuite, visiblement pour couver…

 Ce constat a été confirmé le lendemain, notamment lorsque le mâle est venu la remplacer l’après-midi vers 16H00 après lui avoir apporté un poisson consommé partiellement sur le piquet horizontal qu’il affectionne pour cet usage...

 Notons quand même que ce jeune oiseau né en forêt d’Orléans en 2012 découvre peut-être la couvaison car il a mis beaucoup de temps à préparer le nid autour de l’œuf avant de se coucher ensuite ‘’mollement’’ dessus…

 Parti pour renouveler pendant 35 à 40 jours cette activité, il devrait vite en acquérir les automatismes…

Mercredi 2 mai : un couple maintenant bien rôdé…

 Si depuis qu’il est arrivé sur le Ravoir le mâle ‘’6∙A’’ nous avait démontré à maintes reprises ses talents de pêcheur, on le découvre maintenant bon couveur…

 Dimanche dernier par exemple, c’est lui qui a assuré dans l’après-midi deux longues sessions d’incubation des œufs, commençant la deuxième en s’imposant résolument pour prendre la place de la femelle… Aujourd’hui vers 15H00, il était couché sur la nichée à peine une minute après lui avoir apporté un poisson. 

 ‘’Zora’’ a trouvé un bon partenaire…

 Ailleurs en forêt, la couvaison bat son plein mais les deux couples les plus précoces que nous connaissons donnent déjà les toutes premières becquées à un premier poussin nouveau-né… 

D’autres, dont ‘’02’’ et son compagnon, devraient les imiter dans une dizaine de jours…

Samedi 12 mai : ‘’02’’ a réussi sa couvaison…

 C’est maintenant la période où les naissances se succèdent sur les aires de balbuzards de la région Centre.

 ‘’02’’, par exemple, élève déjà un ou plusieurs poussin (s). Cet après-midi vers 17H00, elle donnait en effet la becquée à sa progéniture avec un poisson resté sur le nid, sous l’œil de son partenaire venu terminer une autre proie à son côté...

 ‘’Panchita’’ devrait l’imiter dans le courant de la semaine prochaine, mais il faudra attendre la fin du mois pour que ‘’Zora’’ et ‘’6∙A’’ rejoignent à leur tour le clan des parents nourriciers…

 En attendant, ils couvent sereinement. Ne les dérangeons surtout pas…

Mercredi 30 mai : premières becquées sur le nid de ‘’Zora’’ et ‘’6∙A’’…

 A notre arrivée à l’observatoire ce matin vers 9H00, le mâle ‘’6∙A’’ était posé sur le piquet horizontal qu’il affectionne pour se nourrir, tenant par une serre un beau poisson partiellement consommé. Une heure trente plus tard, il se décidait enfin à l’apporter à ‘’Zora’’ qui couvait…

 Se l’étant aussitôt accaparé, la femelle se mit alors à manger tout en se penchant de temps en temps vers le fond de l’aire pour y présenter quelques becquées, montrant ainsi qu’un premier poussin était né et apte à être nourri… Une douzaine de minutes plus tard, elle se recouchait après avoir réaménagé quelques branches entourant sa nichée…  

Resté à son côté pendant ce nourrissage, le mâle reprenait alors la proie pour aller se percher à côté du nid et finir de se sustenter…

 Heureuse nouvelle pour ce couple qui est à notre connaissance le dernier de la forêt d’Orléans à voir naître sa progéniture. Dans dix à quinze jours, nous devrions savoir de combien de jeunes elle est composée…

 C’est déjà le cas pour ‘’Panchita’’ dont nous avons pu vérifier récemment qu’elle élève trois poussins. 

 Il semble que ce soit trois aussi pour ‘’02’’, mais ça reste à confirmer…

Mardi 12 juin : ‘’Zora’’ et ‘’6∙A ’’élèvent au moins deux jeunes…

 Ce n’est maintenant que lorsque les conditions météorologiques le dictent que ‘’Zora’’ se couche sur sa nichée pour la réchauffer ou la protéger de la pluie. Sinon, elle reste vigilante debout sur le nid, dos au soleil pour lui faire de l’ombre quand c’est nécessaire…

 De temps en temps, elle apporte une branche, sans doute pour renforcer la barrière protectrice de l’aire, ou va chasser un héron qui passe…

 Quand le mâle est présent, elle s’autorise aussi parfois une courte absence pour aller se désaltérer ou se baigner dans l’étang…

 Depuis quelques jours, on peut apercevoir fugitivement la tête d’un poussin qui se dresse au-dessus du nid et l’espace d’un instant hier, nous avons eu la chance d’en voir deux en même temps…

 Lorsqu’elle donne la becquée, le comportement de la femelle confirme qu’elle nourrit au moins deux petits, mais comme ça se passe le plus souvent au centre de l’aire, les branches les masquent encore trop pour que nous puissions les apercevoir simultanément à ces occasions… 

Laissons-les grossir un peu et dans quelques jours, nous devrions être fixés sur le nombre de jeunes élevés par ‘’Zora’’ et son compagnon…

Vendredi 15 juin : on commence à mieux les voir…

 Hier, nous avions déjà pu apercevoir et filmer deux petites têtes se dressant fugitivement ensemble au-dessus du nid. Aujourd’hui nous avons carrément pu observer deux poussins recevant tour à tour les becquées que leur présentait leur mère après l’apport d’un poisson entier vers 15H00…

 A noter lors de ce nourrissage beaucoup de mouvements sur l’aire et plusieurs déplacements de la femelle avec la proie qui auraient pu nous permettre de détecter la présence d’un troisième poussin incité lui aussi à bouger…

 Patience cependant avant d’affirmer qu’il n’y en que deux car ils ne participent pas systématiquement tous aux mêmes repas et peuvent encore passer inaperçus à ce stade de leur croissance…

 Vendredi 22 juin : un jeune très agressif…

 Il se confirme de jour en jour que ‘’Zora’’ et ‘’6∙A’’ élèvent deux jeunes sur le nid visible de l’observatoire.

 Ayant déjà bien grossi, ils deviennent bien visibles et maintenant, la présence d’un troisième ne passerait probablement pas inaperçue…

 L’un semble nettement plus gros que l’autre et c’est avec surprise que nous l’avons vu cet après-midi vers 14H30 agresser avec beaucoup de violence son frère ou sa sœur, juste après l’apport d’un poisson par le mâle.

 Ils se chamaillent déjà parfois quand ils ne sont que poussins mais c’est surtout plus tard quand la nourriture arrive avec parcimonie que la concurrence peut devenir rude entre jeunes, entrainant même quelquefois la mort de l’un d’entre eux dans les cas extrêmes…

 Les proies de bonne taille semblent arriver régulièrement sur cette aire et il s’agit peut-être d’un cas d’agressivité excessive pour le plus gros de ces deux petits, âgé seulement d’un peu plus de trois semaines. Espérons que nous n’allons pas assister à un cas de caïnisme, bien connu voire presque systématique chez certaines espèces de rapaces, mais assez peu fréquent sauf en période de disette chez les balbuzards…

 Signalons également qu’un des trois juvéniles élevés par la femelle ‘’02’’ a disparu.

 Dure loi de la nature…

Vendredi 29 juin : deux jeunes bien nourris…

 La différence de taille entre les deux jeunes élevés par ‘’Zora’’ et ‘’6∙A’’ reste marquée mais ils ont tous les deux bien grossi.

 Il faut dire que le mâle assure avec zèle son rôle de pourvoyeur de poissons et même s’il parait souvent manger en premier, l’agressivité du plus gros de la nichée semble s’être atténuée et il laisse son cadet se nourrir ensuite à satiété…

 Entre les repas, les deux petits font leur toilette ou se reposent, souvent couchés dans l’ombre que leur procure leur mère en se mettant dos au soleil. Ils auront probablement encore besoin de cette protection dans les jours de fortes chaleurs qui s’annoncent…

 Ce sont principalement les intrusions de congénères étrangers qui viennent de temps en temps interrompre la belle sérénité dans laquelle évolue la famille, déclenchant alors les cris et battements d’ailes des adultes, et le réflexe d’aplatissement dans le nid en cas de danger des jeunes…

 Ailleurs en forêt, quelques juvéniles volent déjà et les trois élevés cette année par ‘’Panchita’’ ont été bagués hier…

Samedi 7 juillet : premiers entrainements aux battements d’ailes…

 La croissance des deux jeunes élevés par ‘’Zora’’ et son compagnon se poursuit, notamment grâce au mâle qui assure toujours avec efficacité son rôle de père nourricier. Citons pour exemple les quatre poissons qu’il a apportés hier après-midi en l’espace d’une heure… Ils étaient certes de petite taille mais ce bon pêcheur profite à l’évidence de la manne que lui offre l’étang, arrivant à chaque fois du fond de la pièce d’eau avant de livrer ces proies sur l’aire…

 Les deux petits semblent plein de vitalité et on s’aperçoit qu’ils crient déjà presqu’aussi fort que leur mère à l’arrivée des repas…

 Leurs ailes sont maintenant bien longues et depuis quelques jours, nous les voyons commencer à les faire battre face au vent. Ces premiers exercices manquent de coordination et de vivacité, mais l’entrainement qui devrait les conduire à un premier envol vers le 23 juillet ne fait que commencer… 

A noter que comme d’autres avant eux, les deux juvéniles élevés par ‘’02’’ ont déjà franchi ce cap délicat…

Mardi 10 juillet : baguage des deux jeunes de ‘’Zora’’ et ‘’6∙A’’…

 C’est ce matin, 41 jours après le constat des toutes premières becquées données au premier né, que Rolf Wahl a bagué les deux jeunes balbuzards nés sur le nid visible de l’observatoire.

 Pesant respectivement 1500 g et 1450 g, ce sont à priori deux mâles qui ont été équipés sur la patte droite d’une bague de couleur orange gravée ‘’FF∙’’ pour le plus lourd, et ‘’FG∙’’ pour l’autre.

 Comme on l’avait constaté à distance auparavant, la différence de développement est assez significative entre les deux frères, la pousse des plumes étant notamment plus avancée pour ‘’FF∙’’...

 Cette différence, probablement liée au décalage de leurs dates de naissance, s’est aussi manifestée dans leur comportement lors de la pose des bagues, ‘’FF∙’’ faisant preuve d’une belle agressivité alors que ‘’FG∙’’ préférait rester couché sans bouger…

Cette opération, durant laquelle les adultes ont survolé le site sans jamais oser s’approcher du grimpeur venu à hauteur de leur nid, permettra peut-être d’avoir des nouvelles de ces jeunes oiseaux quand ils auront pris leur indépendance… 

Dans l’immédiat, ils doivent parfaire la pousse de leurs plumes et entrainer leur musculature avant de prendre leur premier envol…

Mardi 17 juillet : bientôt l’envol…

 Aujourd’hui, après l’apport d’un poisson vers 14H00, les deux jeunes élevés par ‘’Zora’’ et ‘’6∙A’’ ont alterné prises de becquées et exercices d’entrainement au vol...

 C’est tout d’abord probablement ‘’FG∙’’ qui a commencé à battre des ailes, avant de s’approcher de sa mère pour avaler quelques morceaux de poisson. Pour lui, le premier envol ne semble cependant pas imminent car ses exercices nous ont paru manquer encore de rapidité, de coordination et d’équilibre…

 Les battements d’ailes de son frère ont été à l’évidence plus énergiques quand il a pris le relais, effectuant en plus quelques sauts et s’élevant même par instants sur place au-dessus du nid…  Le premier envol est probablement pour lui assez proche…

 Ces deux juvéniles seront les derniers parmi ceux que nous connaissons en forêt d’Orléans et sa périphérie à effectuer leur premier grand saut dans les airs…  

Pour les tous premiers, l’apprentissage de la pêche a peut-être déjà commencé…

Vendredi 20 juillet : un jeune prend enfin son envol du nid visible de l’observatoire…

 Hier déjà, le jeune ‘’FF∙’’ avait tenu en haleine les visiteurs en venant d’un saut se poser sur la branche qui jouxte le nid…

 Il a fait mieux aujourd’hui puisque vers 14H30, et après encore quelques exercices d’entrainement, il s’est élancé pour son premier vrai vol dans l’espace. A l’issue de quelques cercles aux alentours de l’aire, il s’y reposait ensuite un peu brutalement…

 Il a renouvelé trois fois l’expérience et c’est sur le deuxième perchoir proche du nid qu’il s’est finalement posé…

 Son père ayant apporté un poisson, c’est un peu plus tard et après un temps d’hésitation que le jeune intrépide est revenu sur l’aire pour y recevoir une nouvelle becquée…

 Quant à son frère ‘’FG∙’’, il a effectué quelques séries de battements d’ailes, mais il ne semble pas encore au top pour voler avec lui… 

Après cinq années de frustration (voir rubriques des années précédentes), c’est un réel plaisir de voir enfin un jeune balbuzard survoler l’aire du Ravoir. Rapidement sans doute, son frère l’imitera et ils nous régaleront ensuite pendant au moins un mois de leurs évolutions au-dessus de l’étang, jusqu’à leur départ en migration…

Samedi 28 juillet : le jeune ‘’FG∙’’ se lance à son tour dans les airs…

 Probablement moins âgé et apparemment moins téméraire, c’est plus d’une semaine après son frère que le jeune ‘’FG∙’’ a effectué aujourd’hui son premier vol.

 Hier encore, nous ne l’avions vu faire que quelques exercices d’entrainement peu intenses, mais c’était sous une très forte chaleur et en absence de vent…

 Aujourd’hui, les conditions météorologiques étant beaucoup plus favorables, c’est vers 15H00 qu’il a commencé à montrer des velléités d’envol, écartant les ailes face au vent et semblant prêt à s’élancer...

 Forte émotion ensuite quand nous l’avons vu s’élever au-dessus du nid, mais c’était pour se poser au sommet du mât qui porte la caméra… Ayant du mal à se maintenir sur ce perchoir peu ‘’ergonomique’’ pour un jeune oiseau inexpérimenté et rendu instable par les rafales de vent, il est redescendu sur l’aire, retardant encore un peu l’échéance…

 Une petite période de repos ayant suivi ces premières péripéties, c’est finalement à 15H44 qu’il s’est élancé pour son premier vol…

 Revenu sur le nid, il a renouvelé deux fois l’aventure, testant encore maladroitement le perchoir que constitue le mât de la caméra avant de venir attendre à côté de sa mère qui criait l’arrivée d’une énième proie…

 Entre temps, son frère ‘’FF∙’’ était venu se percher sur un piquet de l’étang. Il n’en est pas pour l’heure aux premiers essais de pêche, mais il semblait déjà très intéressé par les poissons qu’il devait voir évoluer autour de lui…

 Avant-hier, ‘’Zora’’ était venue dégoulinante d’eau se sécher après un bain sur un autre gros piquet, et le mâle ‘’6∙A’’ pêche maintenant de temps en temps en face de l’observatoire…

 Que du beau spectacle !

Mercredi 1er août : c’est encore ‘’Zora’’ qui distribue les repas…

 La période des premiers vols est toujours dangereuse pour les jeunes balbuzards qui maîtrisent parfois mal l‘action de se percher, ou même parfois de se poser sur l’aire…

 C’est ainsi que le jeune ‘’FF∙’’ nous a donné des sueurs froides le dimanche 22 juillet vers 16H20, soit deux jours après son envol, quand il a voulu se poser trop près du bord gauche de son nid vu de l’observatoire. Il est alors parti en dégringolade avec quelques branches qui se sont écroulées sous son poids. Heureusement, il a pu se rétablir et c’est avec soulagement que nous l’avons vu ressortir de la végétation une dizaine de mètres plus bas…

 Comment serait-il sorti de cette aventure si ses capacités de vol avaient été atteintes en percutant des branches lors de cette chute ?...

 Il s’est depuis bien aguerri et n’hésite pas maintenant à se poser sur la pointe hérissée de certains piquets de l’étang...

 Son frère ‘’FG∙’’ parait avoir aussi bien passé cette période délicate mais ses atterrissages sur l’aire sont encore un peu brusques...

 Il semble se cantonner longuement invisible à l’extrême droite de l’observatoire car c’est souvent de cette zone qu’il apparait pour venir manger…

 A ce stade, ces deux juvéniles sont en principe et très certainement parfaitement capables de manger seuls, mais leur mère ‘’Zora’’ semble jouer les prolongations dans son rôle de donneuse de becquées...

 Elle se précipite en effet toujours vers le mâle quand il se pose sur l’aire avec un poisson pour se l’approprier et le protéger avec autorité… Ses deux jeunes n’ayant de ce fait pas eu l’opportunité de s’en saisir, c’est elle qui leur distribue ensuite leur repas… 

Ils sont en tous cas bien nourris, leur gorge bien souvent très gonflée en témoigne…

Dimanche 5 août : deux jeunes qui progressent vite…

 Doté apparemment comme elle d’un fort tempérament, le jeune ‘’FF∙’’ nous a montré hier en début d’après-midi que la tutelle exercée par ‘’Zora’’ pour le nourrir se prolongeait anormalement à son goût… Il s’est en effet approprié avec autorité le beau poisson que venait d’apporter le mâle sur le nid et a éconduit avec agressivité sa mère quand elle a essayé de s’en emparer (voir vidéo) …

 Peut-être conforté par cette ‘’victoire’’, et après avoir mangé un moment seul, il n’a pas hésité à s’envoler avec la proie pour aller continuer à la consommer dans le dernier pin visible sur la droite de l’aire…

 D’un coup, ce jeune oiseau venait de franchir deux étapes vers son émancipation : manger seul, puis transporter une proie et la consommer perché dans un arbre…

 Nous n’étions pas au bout de nos surprises car aujourd’hui vers 16H00, son frère ‘’FG∙’’ a aussi franchi ces deux étapes alors qu’il avait pris son premier envol 8 jours plus tard et nous avait paru jusqu’alors plus ‘’timoré’’…

 Cette fois, ‘’Zora’’, qui était allée auparavant se percher quelque part invisible vers la partie droite de l’étang, ne s’est pas manifestée… Sans doute a-t-elle aussi franchi un palier vers la fin de sa saison de reproduction….

 Les deux juvéniles devraient rapidement essayer de pêcher et, dès cette capacité acquise, suivre ou devancer leur mère pour un départ en migration automnale qui peut donc être assez proche…

 C’est donc le moment de venir à l’observatoire admirer la famille encore au complet…

Dimanche 12 août : mission accomplie pour ‘’Zora’’…

 C’est le mercredi 8 août que nous avons observé ‘’Zora’’ pour la dernière fois, Elle venait de recevoir un poisson de son partenaire et mangeait sur le nid, profitant de l’occasion pour distribuer encore quelques becquées à ses deux jeunes….

 Elle brille depuis par son absence, ce qui laisse à penser qu’elle s’est définitivement éloignée de son site de reproduction pour entamer sa migration vers les lieux où elle passera la période hivernale…

 Beaucoup s’en étonnent, mais n’étant plus utiles à leurs jeunes après les avoir si longtemps nourris et protégés avec abnégation des intempéries et des prédateurs, il n’est pas exceptionnel que déjà soumises à la pulsion migratoire, certaines femelles les ‘’abandonnent’’ avant qu’ils soient totalement autonomes. ‘’Panchita’’ en est l’exemple chaque début de mois d’août…

 Chez les balbuzards, c’est en effet au mâle qu’est dévolu le rôle d’approvisionner les juvéniles en poissons jusqu’à ce qu’ils soient eux-mêmes capables de pêcher et acquièrent ainsi leur indépendance...

 On a pu constater ce jour que ‘’6∙A’’ continue à s’acquitter de cette tâche avec célérité, apportant vers 18H00 un brochet fraîchement pêché dans l’étang au jeune ‘’FF∙’’ qui criait famine sur le nid depuis un bon moment…

 Peu après, c’est ‘’FG∙’’ qui est venu se poser sur un piquet, tenant dans une serre une belle proie partiellement consommée…

 Il était resté invisible auparavant et on ne sait donc pas s’il l’avait attrapée lui-même ou s’il attendait que la faim revienne après l’avoir reçue de son père en début d’après-midi… 

Il est probable que dans quelques jours, nous ne nous poserons plus cette question…

Samedi 18 août : ‘’Panchita’’ entame ses six mois de ‘’farniente’’ en Espagne…

 Après avoir élevé cette année trois jeunes en forêt d’Orléans et comme à son habitude, c’est dans l’estuaire du fleuve Eo, entre Galice et Asturies, que ‘’Panchita’’ va passer la période hivernale. Nos amis espagnols ont en effet pu vérifier le 16 août qu’elle était déjà de retour dans ce lieu qu’elle affectionne pour y reprendre des forces et préparer la saison de reproduction suivante (voir vidéo de Carlos Sanjurjo) ... Dès la mi-février 2019, nous guetterons son retour…

 Hier en début d’après-midi sur le Ravoir, les deux jeunes balbuzards criaient à qui mieux-mieux, perchés l’un près de l’autre à côté de leur nid. Un peu plus tard, ‘’FG∙’’ s’envolait, prenait beaucoup d’altitude en planant dans les ascendances, puis amorçait une longue glissade avant de disparaître en direction apparente vers la Loire…

 Cet après-midi, seul ‘’FF∙’’ était visible, réclamant avec énergie pitance à son père perché en affût au bord de l’étang…

 Contrairement à ce que l’on pouvait supposer, le plus jeune pourrait bien devancer le plus âgé dans la prise d’autonomie…

 Mercredi dernier vers 14H30, cinq cigognes noires survolaient le site en prenant de l’altitude. A notre arrivée à peu près à la même heure hier, quatre de ces magnifiques échassiers s’envolaient de la rive droite de l’étang.

 La période des migrations postnuptiales est bien lancée…

Dimanche 26 août : le mâle ‘’6∙A’’ n’est pas encore dégagé de ses obligations paternelles…

 Quand leur prise d’indépendance approche, les jeunes balbuzards peuvent s’éloigner assez longtemps ou rester perchés invisibles et silencieux à quelques distances de leur nid, par exemple en tenant un poisson entamé dans une serre en attendant que la faim revienne…

 Il est donc irréaliste quand on ne les observe plus depuis plusieurs jours au cours de visites somme toute assez courtes de déduire qu’ils ont pris leur autonomie et quitté définitivement leur site de naissance...

 C’est cette incertitude qui prédomine actuellement sur la situation du jeune ‘’FG∙’’ que nous avons observé pour la dernière fois sur l’étang le 19 août… Attendons quelques jours de plus pour prendre son absence comme définitive…

 Aucune ambiguïté par contre sur le cas de son frère ainé ‘’FF∙’’ qui est lui encore bien présent. Cet après-midi, il est en effet apparu vers 17H00 pour venir attendre à côté de son nid l’apport par son père d’un énième poisson...

 Heureusement pour ce dernier, le niveau actuel assez bas de l’étang lui offre de belles opportunités pour continuer à contenter sans trop se fatiguer l’appétit de son rejeton… 

Bientôt sans doute, il n’aura que le sien à satisfaire…

Lundi 3 septembre : souhaitons-leur une belle vie de balbuzard…

 Ça fait maintenant trois jours que le jeune ‘’FF∙’’ ne donne plus signe de présence. Il ne s’est notamment pas manifesté samedi après-midi lorsque que son père est resté très longtemps perché dans un pin du bord de l’étang, attendant avec un gros poisson dans une serre que la faim revienne…

 On peut donc supposer que comme son frère ‘’FG∙’’ avant lui et sans que l’on sache si c’était sur le Ravoir ou ailleurs, ce jeune balbuzard a réussi à prendre ses premiers poissons, ce qui l’a incité à s’éloigner définitivement de son site de naissance…

 Ces deux juvéniles ont peut-être même déjà entamé le périple qui les mènera à plus ou moins long terme sur un lieu d’hivernage qui deviendra habituel pour eux, en Afrique ou en péninsule ibérique…

 Grâce à leur bague codée, ils seront peut-être localisés au cours de ce voyage, mais il faudra sinon attendre probablement au moins trois ans pour espérer qu’ils puissent être identifiés revenus dans nos contrées pour tenter à leur tour de s’y reproduire (quelques rares immatures rôdent déjà près des nids dès l’âge de deux ans…) … 

Le mâle ‘’6∙A’’ se retrouve donc maintenant seul sur son site de reproduction. Pour combien de temps ? Mystère, car nous ne connaissons pas encore ses penchants en matière de dates de départ en migration…

Lundi 17 septembre : Ils nous manquent déjà …

 Notre dernière vision du mâle ‘’6∙A’’ date du lundi 10 septembre. Il faisait alors sa toilette sur un de ses perchoirs habituels du bord de l’étang. Il est donc fort probable que plus d’un mois après sa partenaire ‘’Zora’’ et une dizaine de jours après leurs deux juvéniles, il ait à son tour quitté définitivement le site pour entreprendre sa migration automnale…

 Malgré la présence du couple de grèbes huppés qui finit d’élever ses trois jeunes, des foulques, cygnes, hérons et quelques autres oiseaux d’eau qui continuent à l’animer, le Ravoir parait maintenant un peu vide sans la silhouette familière d’un balbuzard perché au sommet d’un piquet ou dans un des pins qui bordent ses rives…

 Il est donc temps pour nous de mettre fin pour cette année à cette rubrique…

 Elle restera marquée par le regret de ne pas avoir vu revenir le mâle ‘’8Z’’, qui occupait le site depuis 10 ans et était devenu pour nous un ‘’rapace familier’’, puis par le plaisir que nous ont apporté son valeureux successeur ‘’6∙A’’ et l’énergique femelle ‘’Zora’’ en réussissant enfin une reproduction sur l’aire visible de l’observatoire ouvert au public, ce qui n’était plus arrivé depuis 2012...

 Puisse se couple se reformer et faire de même en 2019…

 A bientôt !