Dimanche 22 mars, le valeureux mâle nous a montré
qu’il est toujours capable de pêcher du ‘’gros’’. Après une absence assez
longue, il est en effet apparu vers 18H00 avec un poisson de taille très
respectable. Eprouvant sans doute des difficultés à rester perché dans un
pin tout en maintenant ce lourd fardeau sous l’œil envieux d’une corneille,
il est finalement descendu sur une souche émergente de l’étang pour
commencer à manger (voir vidéo de ce repas dans la galerie photos). Cette
prise devait être à la limite de ses capacités de transport car il a semblé
ensuite avoir de la peine à reprendre de la hauteur pour l’apporter à ‘’02’’
sur le nid…
Mardi 7 avril : ‘’02’’ et ‘’8Z’’ couvent…
Comme
les années précédentes, le mâle ‘’8Z’’ paraît très volontaire pour
participer activement à la couvaison. Tandis que la femelle faisait sa
toilette perchée à côté du nid, c’est en effet lui que nous avons trouvé cet
après-midi couché sur le premier œuf probablement pondu en début de journée…
A peine relevé, il est allé pêcher et une heure plus tard, il couvait à
nouveau pendant que ‘’02’’ mangeait dans un pin…
Avec
d’autres, commence donc pour ce couple la délicate période d’incubation des
œufs qui va s’étaler sur plus de 35 jours…
C’est
l’occasion de rappeler que les balbuzards particulièrement sensibles aux
dérangements humains ont besoin pour la mener à bien d’une totale
tranquillité. Tout stationnement à moins de 300m d’un nid peut en effet
provoquer l’abandon de la nichée et sa destruction par les prédateurs
(corneilles notamment), ou sa mort rapide si elle rentre en hypothermie par
manque de couvaison. Soyons donc tous, admirateurs de la faune aviaire,
photographes ou simples promeneurs, attentifs à ne pas les déranger…
Signalons
par ailleurs que ‘’Panchita’’ fait toujours l’objet d’un ‘’avis de
recherche’’ depuis qu’elle a été observée pour la dernière fois sur son
ancien nid le 20 mars… Il était occupé ce matin par un nouveau couple
d’oiseaux bagués et il est hélas fort probable qu’elle l’a définitivement
délaissé pour aller rejoindre un partenaire quelque part en forêt domaniale
ou en propriété privée…
Quant
au mâle ‘’8R’’ qui l’avait rejointe sur le Ravoir avant de s’en faire
expulser le 14 mars par ‘’8Z’’, il est lui en train de couver pour la
dixième année consécutive avec sa femelle habituelle…
Ainsi va la vie des balbuzards…
Samedi 18 avril : ‘’Panchita’’ réapparaît et
convole avec un nouveau partenaire…
C’est
le 7 avril que nous avons vu l’aire de ‘’Panchita’’ enfin réoccupée par un
couple de balbuzards inconnus car tous les deux portaient une bague orange
sur la patte gauche… Le lendemain, et après une absence apparente de plus de
deux semaines, c’est ‘’Panchita’’ qui avait rejoint le mâle après avoir
vraisemblablement chassé la femelle qui l’accompagnait la veille… On ne
saura pas si c’est la présence de ce mâle sur son site habituel de
reproduction qui l’a incitée à y revenir ou si elle a elle-même été chassée
à ce moment d’un autre nid par une femelle ‘’légitime’’ arrivée tardivement…
Quoi qu’il en soit, le plaisir fut grand pour nous de la revoir…
Depuis,
le couple qu’elle forme avec ce nouveau partenaire semble s’être bien
consolidé et elle devrait commencer à pondre et à couver prochainement.
Espérons que le mâle sera suffisamment mâture pour lui permettre de réussir
une troisième reproduction consécutive sur son aire habituelle. L’optimisme
prédomine car il paraît d’ores et déjà être un bon pourvoyeur de poissons…
Sur
le Ravoir, ‘’02’’ et ‘’8Z’’ continuent à assurer l’incubation de leurs œufs.
Contrairement aux années précédentes, ils ont semblé jusqu’à maintenant
assez peu dérangés par l’intrusion de congénères sur leur territoire et
semblent y couler des jours heureux...
Les
visiteurs se rendant à l’observatoire peuvent ainsi les observer prendre
leurs longs bains près des rives ou au milieu de l’étang, se relayer
toujours très rapidement à la couvaison et prendre leurs repas souvent bien
visibles dans un pin situé à proximité de celui qui porte leur nid.
Avec leurs évolutions et celles d’autres rapaces qui animent assez souvent
en ce moment le ciel au dessus de l’étang, une visite à l’observatoire se
justifie pleinement…
Vendredi 1er mai : ‘’Panchita’’ n’a pas trouvé cette année le mâle
idéal…
Le
18 avril, nous étions assez optimistes sur l’évolution vers une reproduction
effective du couple qu’elle formait avec son nouveau partenaire. Hélas,
cette perspective s’est avérée depuis de moins en moins probable…
Ce
mâle a paru en effet s’absenter assez souvent et anormalement longtemps
après cette date… Comme nous ne connaissons pas son âge, on peut supposer
qu’un manque de maturité est peut-être à l’origine de cette inconstance… Il
est possible aussi que des dérangements humains en soient la cause car il
nous avait semblé particulièrement méfiant les jours suivant son arrivée…
Toujours
est-il que probablement à cause du manque d’assiduité à ses côtés de ce
nouveau compagnon, ‘’Panchita’’ semble elle-même en ce moment fréquenter de
façon très irrégulière son aire habituelle…
Espérons
que même sans se reproduire, ces deux oiseaux arriveront à se cantonner
ensemble de façon pérenne sur le site en vue d’une année 2016 plus faste…
Sur
le Ravoir, ‘’02’’ et ‘’8Z’’ continuent à couver sereinement. Cet après-midi,
c’est sous la pluie et dans une atmosphère saturée d’humidité que nous les
avons vus se relayer très rapidement. Malgré ces conditions défavorables, la
nichée est bien protégée et réchauffée !
Nous
avons remarqué qu’ils ont comme voisins sur l’étang un couple de corneilles
qui couvent dans un nid construit au sommet d’un pin situé sur la rive
gauche opposée à l’observatoire. Heureusement, l’éloignement suffisant entre
les deux couples devrait éviter les incessants conflits de proximité que
nous avions observés en 2012 lorsque deux de ces corvidés s’étaient
reproduits sur un nid installé à une trentaine de mètres de l’aire des
rapaces (voir rubrique 2012)…
Les plus précoces des balbuzards de la forêt d’Orléans devraient voir naître
leur premier poussin dans les tous prochains jours. Pour ‘’02’’ et ‘’8Z’’,
cet heureux évènement devrait avoir lieu vers le 14 mai. Patience…
Vendredi 8 mai : rebondissement de situation pour ‘’Panchita’’…
Depuis
quelques jours, ‘’Panchita’’ semblait avoir à nouveau délaissé complètement
son aire des années précédentes qui est maintenant fréquentée par une
nouvelle femelle non baguée… L’explication de cette nouvelle désertion nous
a été dévoilée il y trois jours quand nous l’avons retrouvée en train de
couver avec un nouveau partenaire sur un nid situé à environ 7 kilomètres de
celui qu’elle occupait depuis 2012…
On
peut supposer qu’elle avait déjà rejoint ce mâle et s’était accouplée avec
lui lors de sa longue éclipse constatée après qu’elle se soit faite évincer
du Ravoir le 14 mars par ‘’02’’ (voir épisodes précédents). Il est possible
qu’elle éprouvait néanmoins encore un attrait pour son ancienne aire, ce qui
l’a sans doute incitée à y revenir vers le 8 avril en constatant qu’elle
était à nouveau occupée par un partenaire potentiel lui permettant de s’y
reproduire une nouvelle fois cette année…
Peut-être
qu’à cause ensuite de la présence apparemment inconstante de ce mâle sur son
ancien site de reproduction et la ponte approchant, elle a
finalement choisi d’aller rejoindre
le partenaire le plus ‘’fiable’’ pour lui permettre de réussir à perpétuer
une nouvelle fois l’espèce… Nous avons vu en effet ce nouveau compagnon
couver pendant trois heures d’affilée, ce qui semble être un gage de
maturité...
C’est
donc plus de deux mois après son retour très précoce de migration que ‘’Panchita’’
commence enfin à couver et après un début de saison particulièrement
chaotique, sa situation paraît enfin stabilisée. Souhaitons lui maintenant
de pouvoir mener à bien cette nouvelle tentative de reproduction…
Quant
au couple installé à présent sur son ancienne aire, il semble manquer de
constance dans la préparation d’une reproduction qui si elle a lieu sera
tardive…
Signalons
par ailleurs qu’après avoir rejoint sa partenaire habituelle suite à son
éviction du Ravoir par ‘’8Z’’ le 14 mars, le mâle ‘’8R’’ vient de voir
naître un premier poussin sur son nid des années précédentes…
Dans environ une semaine, ce devrait être au tour de ‘’02’’ de donner ses
toutes première becquées à une progéniture née sur l’aire visible de
l’observatoire…
Vendredi 15 mai : une couvaison couronnée de succès…
38
jours après avoir observé le début de la couvaison sur le nid emblématique
de l’étang du Ravoir, nous avons vu aujourd’hui vers 14H00 la femelle ‘’02’’
donner une de ses toutes premières becquées à un poussin né depuis peu.
Pendant ce temps, le mâle ‘’8Z’’ qui venait d’apporter le poisson assurait
la surveillance, posé à côté d’elle sur la droite du nid vu de
l’observatoire. Une corneille qui rôdait n’a d’ailleurs pas tardé à subir
deux attaques en vol piqué qui l’ont incitée à s’éloigner…
Après
ce rapide repas dont elle s’est octroyée la plus grande part, ‘’02’’ s’est
empressée de se recoucher pour réchauffer sa nichée.
Espérons que comme de 2010 à 2012, ce couple verra ce premier rejeton
devenir l’ainé d’une fratrie de deux ou trois jeunes capables dans sept à
huit semaines de passer le cap fatidique du premier envol…
Dimanche 24 mai : une nichée
bien nourrie qu’il nous tarde d’apercevoir…
Se
reproduisant ensemble pour la huitième année consécutive, ‘’02’’ et ‘’8Z’’
font toujours preuve d’une parfaite entente et complémentarité pour élever
leur (s) jeune (s). Dans les jours suivant l’observation des toutes
premières becquées, c’est par exemple logiquement la femelle qui assurait la
plus grande part du réchauffement de la nichée en la couvant, mais fait
assez rare, nous avons vu plusieurs fois le mâle la remplacer à cette tâche
quand elle s’octroyait un temps de toilette perchée dans un arbre ou une
baignade dans l’étang…
D’autres
fois aussi pendant cette période, le brave ‘’8Z’’ a été observé donnant
lui-même la becquée à sa progéniture, et même parfois à sa partenaire, ce
qui n’est pas si fréquent pour un balbuzard mâle…
Rien
à dire non plus sur l’approvisionnement en nourriture, il assure ! Cet
après-midi, il a notamment apporté deux poissons entiers aussitôt consommés
et distribués en becquées à un ou plusieurs jeune (s) à l’évidence bien
nourri (s)…
Combien
sont-ils ? Nous ne le savons pas encore, d’autant que probablement pour leur
assurer un surcroît de sécurité, les adultes ne manquent pas en ce moment
d’apporter de nouvelles branches en périphérie du nid. Difficile dans ses
conditions d’espérer voir rapidement une ou plusieurs petite (s) tête (s)
dépasser de l’aire, ou même d’essayer d’apprécier si ‘’02’’ présente des
becquées dans des directions différentes. Patientons probablement encore 8 à
10 jours pour le découvrir…
Au
sommet d’un pin situé sur la rive gauche opposée à l’observatoire, le couple
de corneilles a lui aussi réussi sa couvaison. Il élève à présent des jeunes
qui commencent à être visibles à travers la végétation qui masque
partiellement le nid. Très agressifs, les corvidés rappellent à l’ordre
‘’8Z’’ dès qu’il s’aventure dans cette zone…
A quelques kilomètres de là, ‘’Panchita’’ continue à couver avec son nouveau
partenaire, tandis que le couple qui fréquente actuellement son ancienne
aire se contente apparemment de se l’approprier pour tenter de s’y
reproduire l’an prochain…
Mardi 2 juin : on sait maintenant qu’ils sont au moins deux…
Nous
pouvons en effet employer à présent le pluriel car cet après-midi, après
l’apport d’une proie par ‘’8Z’’, nous avons pu voir distinctement deux
petits becs bénéficier tour à tour des fragments du poisson présentés par
‘’02’’. A ce stade de leur croissance et compte tenu du ‘’mur’’ de branches
que les adultes continuent à renforcer à la périphérie du nid, la présence
d’un troisième n’est pas encore à exclure…
Faisant
preuve d’un total dévouement à la protection de sa progéniture, ‘’02’’ passe
la majeure partie de son temps sur le nid. Quand le soleil devient ardent,
elle lui tourne le dos pour faire de l’ombre à ses jeunes, et lorsque les
températures matinales s’abaissent, elle se couche tant bien que mal sur eux
pour les réchauffer.
Semblant
épuisée par tant d’abnégation, elle se laisse assez souvent aller à de
courtes somnolences, sa tête paraissant alors bien lourde…
Elle
n’est toutefois pas longue à réagir à la moindre alerte, chassant alors avec
énergie tout rapace ou corvidé qui s’approche un peu trop près de l’aire.
Devenues
assez fréquentes ces derniers jours, les intrusions de congénères étrangers
sur son territoire la mettent aussi en émoi. Citons par exemple cet
après-midi l’apparition d’un mâle qui est venu se laver les pattes en rasant
l’eau de l’étang, avant de rôder avec insistance autour du nid. Ce n’est
qu’au retour de pêche de ‘’8Z’’ qu’il s’est décidé à quitter le perchoir sur
lequel il stationnait ensuite crânement à une centaine de mètres de l’aire…
Sur le nid de ‘’Panchita’’, la couvaison commencée probablement fin avril
continue. Sera-t-elle couronnée de succès ?...
Dimanche 7
juin : deux jeunes qui deviennent bien visibles…
Comme les températures plus clémentes de
ces deux derniers jours les ont rendus plus actifs et moins enclins à
s’ombrager sous le corps de leur mère, nous avons pu vérifier que sauf
surprise maintenant bien improbable, ce sont bien deux jeunes que ‘’02’’ et
‘’8Z’’ élèvent cette année sur l’aire visible de l’observatoire. Trois
semaines après la constatation des toutes premières becquées, leurs
évolutions sur le nid deviennent de plus en plus visibles et ils paraissent
pleins de vitalité…
Paraissant toujours fatiguée mais pouvant
compter sur le mâle pour assurer la protection de sa progéniture quand il
n’est pas parti pêcher, la femelle s’octroie maintenant des périodes
d’absence du nid pour aller se détendre perchée dans un arbre ou prendre un
bain dans l’étang.
Par ailleurs, et après un parcours particulièrement chaotique pour retrouver
cette année un partenaire de reproduction, c’est enfin hier que ‘’Panchita’’
commençait à donner ses toutes premières becquées à un poussin nouveau né.
Après avoir été la plus précoce à être localisée revenue de son lieu
d’hivernage, c’est parmi les femelles reproductrices que nous connaissons en
forêt domaniale d’Orléans la dernière à le faire…
Mardi 16 juin : des ailes déjà bien longues…
Toujours
bien nourris et protégés par des parents attentionnés, la croissance des
deux jeunes élevés par ‘’02’’ et ‘’8Z’’ se poursuit et ils sont maintenant
parfaitement visibles quand ils s’activent et se déplacent sur l’aire. Leurs
ailes sont déjà démesurément longues et pour le moment, ils ont du mal à
maîtriser leurs mouvements et à garder leur équilibre quand ils les
écartent…
Très
protectrice, la femelle quitte encore peu souvent l’aire qu’elle continue à
approvisionner en branches et en herbe. Nous l’avons vue cet après-midi en
arracher une touffe en rasant en vol et sans s’arrêter la rive gauche
opposée à l’observatoire…
Quant
au mâle, il répond rapidement aux sollicitations de sa partenaire quand le
besoin de nourriture se fait sentir. Dimanche dernier, ce sont ainsi trois
poissons qui se sont retrouvés successivement sur le nid en l’espace de
trois heures… Cet après-midi, c’est lui-même qui a commencé à donner la
becquée à la femelle avant qu’elle prenne le relais pour nourrir les jeunes
de la belle prise partiellement consommée qu’il venait d’apporter.
La vie de
la famille paraîtrait donc actuellement bien sereine si elle n’était
perturbée par les fréquentes intrusions de congénères étrangers sur son
territoire. A chaque fois, le couple se met en émoi et chacun des deux
oiseaux réagit par des cris et attitudes spécifiques selon le sexe du ou des
intrus…
Pendant ce temps, ‘’Panchita’’ en est à son dixième jour de soins attentifs
à sa progéniture et les deux jeunes élevés par le mâle ‘’8R’’ qui avait été
un temps son partenaire sur l’étang ont été parmi les tous premiers à être
bagués hier par Rolf Wahl. La saison de reproduction bat son plein…
Vendredi 26 juin : la série noire continue pour le nid visible de
l’observatoire…
C’est
hier qu’avait été programmée la séance de baguage des deux jeunes élevés par
‘’02’’ et ‘’8Z’’, quarante et un jours après le constat des toutes premières
becquées données au premier né par la femelle… Elle n’a hélas pas pu être
effectuée car à notre arrivée sous l’aire, nous avons d’abord trouvé au sol
le cadavre de l’un des deux juvéniles, gorge ouverte et tête absente déjà
arrachée par un prédateur, puis le grimpeur a constaté que le deuxième était
également absent du nid. Celui-ci n’a pas été retrouvé…
A
noter que le grimpeur n’a pas constaté de dégradation sur une zone de la
périphérie du nid qui aurait pu provoquer la chute des deux jeunes. Nous
avons également constaté que les dispositifs anti-martre installés l’hiver
dernier au bas du pin qui porte l’aire et de son voisin le plus proche sont
intacts, ce qui permet en principe d’éliminer cette fois la possibilité
qu’un de ces mustélidés soit allé les y chercher...
Malgré
ces deux constats, on ne peut émettre que des hypothèses sur l’origine du
sort funeste qui vient de frapper une nouvelle fois la progéniture du couple
emblématique de l’étang du Ravoir. On peut penser par exemple à l’attaque
des jeunes au nid par un autre rapace, à leur chute accidentelle toujours
possible ou à une tentative d’envol anormalement très prématurée…
Le
cadavre encore frais du jeune trouvé au sol a été pris en charge par le
Muséum d’Orléans qui l’examinera et en fera l’autopsie pour essayer d’en
découvrir plus sur la cause de sa mort…
Précisons
que nous n’avons jamais constaté pour les autres couples suivis sur
plusieurs années de reproduction consécutives en forêt d’Orléans et sa
périphérie un tel taux de mortalité de jeunes approchant de l’envol ou prêts
à s’envoler. Cela laisse éminemment perplexe sur les causes de celle qui
touche trop souvent depuis huit ans ceux élevés en commun par ‘’02’’ et
‘’8Z’’…
Aujourd’hui, le couple était présent
en début d’après-midi, mais la femelle était perchée invisible en arrière de
la végétation et commençait à crier pour inciter le mâle à lui apporter un
poisson. On peut supposer que comme lors des années précédentes lorsqu’ils
ont eu à déplorer la perte de leur progéniture, les deux oiseaux resteront
sur le site jusqu’à leur départ en migration automnale…
Ils
seront donc probablement encore observables par les visiteurs venant à
l’observatoire. Il faudra toutefois faire parfois preuve d’un peu de
patience pour les voir apparaître, par exemple lors de l’apport par l’un ou
l’autre d’une branche sur le nid ou celui d’un poisson à la femelle par le
mâle. Ils ne manqueront sans doute pas également de continuer à se baigner
régulièrement près d’une rive de l’étang ou de venir défendre leur nid à
l’approche de congénères ‘’étrangers’’, ce qui donne toujours lieu à des
scènes spectaculaires…
Vendredi 3 juillet : une nouvelle aire qui grandit vite…
L’an
dernier, après la mort de leur seul jeune, ‘’02’’ et ‘’8Z’’ avaient
entrepris de construire un nouveau nid au sommet d’un pin à la cime très
inclinée situé à environ à 170m sur la gauche de celui qui porte leur aire
habituelle vue de l’observatoire. Ils l’avaient laissée à l’état de belle
ébauche à leur départ en migration automnale mais elle n’avait pas résisté
ensuite aux rafales de vent hivernales.
Ils
récidivent cette année suite à la nouvelle interruption brutale de leur
reproduction, et le font exactement au même emplacement… Nous les voyons en
effet depuis quelques jours apporter fréquemment des branches au sommet de
cet arbre. L’énergie qu’ils y déploient malgré la chaleur est
impressionnante car cette nouvelle construction grossit rapidement. S’ils
continuent à ce rythme, nul doute que ce sera une belle nouvelle aire qu’ils
laisseront derrière eux quand ils partiront dans quelques semaines…
Nous
avons vu mardi dernier que ce n’était pas encore sur cette ébauche de nid,
dite souvent de ‘’frustration‘’ lorsque son élaboration intervient après un
échec à la reproduction, que ‘’8Z’’ apportait à ‘’02’’ les poissons qu’elle
lui réclamait. C’était sur l’aire habituelle, mais nous verrons dans les
semaines qui viennent si cette préférence peut s’inverser…
Pendant
ce temps, ‘’Panchita’’ fait preuve d’une abnégation sans faille pour
protéger du soleil ses trois jeunes âgés d’à peine quatre semaines. A ce
stade, ils peuvent encore se déshydrater très vite si leur mère est dérangée
et ne peut plus leur offrir l’ombre de son corps en tournant des heures
durant ailes écartées le dos à l’astre… Espérons qu’elle pourra les
maintenir sains et saufs jusqu’à la fin de l’épisode caniculaire
exceptionnel qui sévit actuellement sur notre pays…
Le mâle ‘’8R’’, qui fut son ‘’flirt’’ de début de saison sur le Ravoir, voit
lui depuis quelques jours ses deux juvéniles voler de leurs propres ailes et
devenir de magnifiques jeunes balbuzards. Quatre à six semaines après leur
premier envol, ils prendront leur indépendance et partiront séparément se
chercher un lieu d’hivernage…
Mercredi 22 juillet : du premier envol à l’émancipation…
Une
grande partie des jeunes balbuzards nés en forêt d’Orléans sont maintenant
volants. Certains, comme ceux élevés par le mâle ‘’8R’’ et sa partenaire
‘’8V’’, sont même probablement dans la phase de prise d’autonomie qui suit
la capture des premières proies, un mois à un mois et demi après le premier
envol…
Par
contre, et à cause du printemps très chaotique de leur mère qui l’a amenée à
pondre tardivement, les trois rejetons élevés par ‘’Panchita’’ et son
nouveau compagnon n’en sont qu’au stade des battements d’ailes
d’entrainement sur leur aire… Dans quelques jours, ils feront eux aussi le
grand saut…
Tout
en améliorant ensuite leur maîtrise du vol, ils continueront à manger sur le
nid les poissons apportés par leur père nourricier et il n’est pas rare à ce
stade d’assister à une rude compétition entre frères et sœurs pour
l’appropriation des prises (voir vidéo d’une lutte entre deux jeunes sur un
nid de la forêt…).
Une
dizaine de jours après l’envol, ils commenceront à transporter leurs
poissons pour aller les consommer perchés dans un arbre. C’est encore plus
tard que commencera leur apprentissage à la pêche…
Sur
le Ravoir, ‘’02’’ et ‘’8Z’’ continuent par épisodes à construire leur
nouveau nid, entre apports de poissons, baignades et longues séances de
toilettage posés dans un arbre ou sur un piquet…
Cette
vie sereine est toutefois assez souvent interrompue par les apparitions de
congénères étrangers, notamment celles de jeunes nés sur les aires les plus
proches et attirés par l’étang. Bien que juvéniles, ils sont déjà traités
comme des concurrents territoriaux potentiels et leurs intrusions donnent lieux à des séances
d’émissions de cris aigus et de vols de la part des adultes pour les
éloigner (voir vidéo de ‘’8Z’’ ‘’sifflant’’ avec énergie au passage d’un
mâle intrus)…
Signalons par ailleurs aux visiteurs désireux d’assister à ces scènes qu’à
cause de la sécheresse qui sévit actuellement sur le département, la
circulation des véhicules est interdite depuis vendredi dernier en forêt
domaniale d’Orléans. Il faut donc prévoir une ballade en vélo ou à pieds
pour venir à l’observatoire. Nous signalerons dans cette rubrique dès
qu’elle sera effective la levée de cette restriction…
Jeudi 6 août : regain d’intérêt pour le nid
habituel…
La
perturbation provoquée par la disparition de leurs deux jeunes étant
peut-être maintenant atténuée, ‘’02’’ et ‘’8Z’’ semblent porter à nouveau un
grand intérêt à leur aire habituelle. On constate en effet qu’ils y ont
apporté récemment de nouvelles branches, alors que la taille de l’ébauche de
nid qu’ils ont construite à environ 170m de là au sommet d’un pin très
incliné paraît ne plus augmenter…
Hier,
nous avons de plus constaté vers 19H00 que c’est sur cette ancienne aire que
le mâle continue à apporter des proies à la femelle. Elle avait auparavant
passé une bonne partie de l’après-midi à crier pour réclamer pitance avant
qu’il se décide enfin à partir pêcher. Apparemment affamée, c’est avec
avidité qu’elle s’est approprié le poisson partiellement consommé pour aller
le manger comme à son habitude sur un perchoir invisible de l’observatoire…
Gorge
bien gonflée, le mâle a ensuite bougé quelques branches sur le nid avant
d’aller s’adonner à ses ablutions près d’une rive de l’étang. Nous avons pu
remarquer que comme les années précédentes, il profite de cette dernière
partie de saison estivale pour effectuer la mue des 8èmes rémiges primaires
de chacune de ses ailes (3ème en partant du bout de l’aile).
C’est
toujours aux passages d’intrus que la sérénité du couple paraît perturbée.
Hier par exemple, c’est une femelle étrangère qui a mis ‘’02’’ en émoi en
volant au dessus du Ravoir vers 15H00. Porteuse d’un poisson entier, elle a
semblé hésiter à descendre pour le manger sur un piquet du fond de l’étang,
puis s’est éloignée vers la gauche de l’observatoire…
C’est
d’autre part le 30 juillet que nous avons constaté que deux des jeunes
élevés par ‘’Panchita’’ et son nouveau partenaire étaient volants. Deux
jours plus tard, le troisième avait également pris son envol.
Ces
trois juvéniles issus de la nichée la plus tardive que nous connaissons
paraissent pourtant dès maintenant totalement à charge et sous la
surveillance de leur père nourricier, car leur mère semble avoir déjà quitté
les lieux. Ce départ possible d’une femelle bien avant l’émancipation de ses
jeunes est assez fréquemment constaté chez les balbuzards. Rappelons que
comme l’an dernier, ‘’Panchita’’ a été la première observée revenue sur le
massif forestier d’Orléans (dès le 27 février cette année), ce qui explique
peut-être qu’elle ait apparemment quitté si tôt sa progéniture...
L’an
dernier, c’est jusqu’au 29 juillet qu’elle avait été observée sur son ancien
nid, alors qu’un de ses trois jeunes était encore présent le 30 août…
Instinct de migration que d’autres femelles doivent déjà également subir
oblige…
Rappelons pour finir qu’il faut toujours prévoir une bonne ballade à pieds
ou en vélo pour venir admirer ‘’02’’ et ‘’8Z’’ depuis l’observatoire du
Ravoir. En effet, les faibles pluies tombées lundi dernier et le week-end du
26 juillet n’ont pas permis de lever l’interdiction de circuler aux
véhicules mise en place à cause de la sécheresse depuis le 17 juillet en
forêt d’Orléans…
Vendredi 14 août : parking de l’observatoire à nouveau accessible
aux véhicules !
C’est
ce matin que les panneaux signalant l’interdiction aux véhicules de circuler
en forêt d’Orléans ont été retirés de l’entrée des routes forestières
ouvertes au public. Il est donc à nouveau possible d’accéder rapidement à
l’observatoire de l’étang du Ravoir pour profiter des périodes durant
lesquelles ‘’02’’ et ‘’8Z’’ apparaissent et se laissent observer.
Cet
après-midi, c’est le mâle qui est sorti un moment de sa réserve pour venir
faire ses ablutions près de la rive opposée à l’observatoire. Sa gorge bien
gonflée indiquait qu’il venait de finir un bon repas. Il avait peut-être
apporté auparavant sa part du festin à la femelle car contrairement à son
habitude, nous ne l’avons pas entendue crier, perchée quelque part invisible
en arrière de la végétation...
Si
l’on s’en réfère aux années précédentes, la pulsion migratoire ne devrait
inciter ces deux oiseaux à rejoindre leurs lieux d’hivernage que vers fin
août-début septembre pour ‘’02’’, et à partir de mi-septembre pour ‘’8Z’’.
Il n’est donc pas trop tard pour programmer une visite à l’observatoire qui
permettra avec un peu de chance ou de patience de pouvoir encore les admirer
cette année…
Jeudi 27 août : les effectifs diminuent…
La
période des départs en migration est maintenant bien entamée pour les
balbuzards de la forêt d’Orléans et à l’exemple de ‘’Panchita’’, qui n’a
plus été observée depuis fin juillet, bon nombre de femelles semblent avoir
quitté leur site de reproduction pour entamer le voyage qui les mènera vers
leurs lieux d’hivernage.
Même
s’il est probable que quelques uns les ont déjà imitées, les mâles
continuent généralement à fréquenter leur site de reproduction plus ou moins
tard en septembre…
Si
beaucoup sont à présent déchargés de cette tâche, certains n’ont d’ailleurs
pas fini d’assurer la subsistance de leurs jeunes jusqu’à ce qu’ils
s’émancipent et quittent les lieux, généralement un mois à un mois et demi
après leur premier envol. C’est le cas notamment du partenaire de ‘’Panchita’’
qui a élevé avec elle la nichée la plus tardive que nous connaissons cette
année en forêt d’Orléans…
Criant
fréquemment et longuement de concert en attendant l’arrivée d’un poisson,
les jeunes se le disputent
souvent âprement et le mâle a parfois bien du mal à s’extirper de la mêlée
qu’elle provoque (voir vidéo en exemple dans la galerie photos)… Avant la
tentative de prise d’autonomie qui suivra, cette période est probablement
assez difficile à franchir pour les plus faibles ou les moins agressifs si
les apports de proies se font un peu désirer…
Comme
le nouveau qui s’est formé sur l’ancien nid de
‘’Panchita’’ et à l’instar des années précédentes à cette époque,
‘’02’’ et ‘’8Z’’ font partie des rares couples encore constitués. Toujours
‘’discrète’’, la femelle continue souvent à ne signaler sa présence que par
les cris qu’elle pousse d’un perchoir éloigné sur lequel elle est invisible
de l’observatoire. Il est probable que bientôt, ‘’8Z’’ restera seul à
surveiller encore quelques temps le site qu’ils occupent ensemble depuis
huit années consécutives…
Il vous faudra patienter jusque mi-septembre pour le savoir, congés du
webmestre obligent…
Mercredi 16 septembre : s’il
n’en reste qu’un, c’est ‘’8Z’’…
Cette
année, quelques jeunes nés en forêt d’Orléans ont pu être observés début
septembre attendant encore sur leur nid l’apport d’un poisson… Pour
certains, ces observations assez tardives ont été faites près de deux mois
après leur premier envol. Elles indiquent peut-être que leur prise
d’autonomie a été assez laborieuse, ou que leur père nourricier a fait
preuve d’une propension à procurer longtemps une nourriture facile à sa
progéniture…
Il
fut par contre logique de trouver encore le 4 septembre parmi ces
retardataires un des trois juvéniles élevés par ‘’Panchita’’, puisque issus
d’un nid sur lequel la reproduction à été tardive, ils n’ont pris leur
premier envol que fin juillet…
Quant
à leur mère, c’est le 7 septembre que nos amis espagnols ont pu l’identifier
stationnant à nouveau sur son lieu
d’hivernage situé dans l’estuaire du fleuve EO, au nord de la péninsule
ibérique (voir photo)… Comme ils ne peuvent se rendre souvent sur place et
que les conditions d’observations sont difficiles dans ce très large
estuaire, nul ne sait quand ‘’Panchita’’ a achevé son périple migratoire
automnal entamé apparemment dès le début du mois d’août… Gageons que son
retour en forêt d’Orléans sera encore précoce l’an prochain…
Avec
les mâles encore en charge d’une progéniture, quelques autres redevenus
seuls ont pu également être observés début septembre fréquentant encore de
temps en temps leur site de reproduction. Il serait très fastidieux et
illusoire d’essayer de les recenser à cette époque, car ils semblent
s’absenter parfois longtemps et ne faire que des apparitions ponctuelles
près de leur aire… Ils peuvent également rester très longtemps perchés
invisibles à distance de leur nid, attendant parfois plusieurs heures que la
faim revienne en tenant dans une serre un poisson imposant partiellement
consommé…
Sur
le Ravoir, ‘’8Z’’ est resté lui aussi parfois longtemps invisible ces
derniers jours, mais certainement grâce à l’attrait qu’il éprouve pour
l’étang, nous avons pu vérifier ce matin qu’il n’était pas encore parti en
migration. Il stationnait en effet sur un gros piquet du fond de la pièce
d’eau, faisant sa toilette sous une forte pluie d’orage… (Voir vidéo).
Quant à sa partenaire ‘’02’’, nous ne l’avons plus observée ni entendue
crier depuis le 30 août. Des visiteurs venus à l’observatoire nous ont
indiqué l’avoir encore vue le 8 septembre, mais elle est probablement
maintenant loin de la forêt…
Dimanche 27 septembre : fin de saison…
Quand
la brume matinale le recouvre sous le soleil levant, l’ambiance est déjà
automnale sur l’étang du Ravoir qui a été mis en vidange lente depuis
plusieurs semaines… Son niveau bas parait actuellement favorable au
stationnement de nombreux canards colvert et à quelques autres oiseaux
d’eau. On y voit fréquemment par exemple plusieurs grandes aigrettes et
garzettes à la recherche de nourriture dans les zones d’eau peu profonde.
Bien
que les repousses d’aulnes gênent maintenant la vue devant l’observatoire,
on peut également apercevoir la livrée bleu métallique d’un martin-pêcheur
posé en affût au sommet d’un piquet ou sur une souche. Le plus souvent
pourtant, ce sont les cris aigus qu’ils poussent en rasant l’eau à toute
allure qui nous signalent la présence de ces petits joyaux vivants. Les
alevins n’ont qu’à bien se cacher…
Il
est donc toujours intéressant de venir profiter de la sérénité du site mais
une silhouette familière y manque depuis quelques jours…
Etant
probablement un des tous derniers balbuzards à le faire, le mâle ‘’8Z’’
semble en effet avoir maintenant quitté la forêt d’Orléans et entamé sa
migration automnale. C’est le 18 septembre que nous l’avons observé pour la
dernière fois, trônant alors sous la pluie au sommet d’un piquet de l’étang…
En
conséquence, et comme chaque année après le départ tardif de cet oiseau
emblématique, c’est avec un peu de mélancolie que nous mettons fin à cette
rubrique pour l’année 2015…
Il
nous tarde pourtant déjà de savoir si ‘’Panchita’’, qui a niché cette saison
loin de l’étang après un printemps particulièrement chaotique, reviendra
l’occuper en éclaireuse dès la fin du mois de février comme elle le fait
depuis deux ans, ou si elle se contentera d’attendre sur sa nouvelle aire
éloignée le retour de son nouveau partenaire…
Le
mâle ‘’8R’’, qui était venu la rejoindre début mars sur le nid visible de
l’observatoire, fera-t-il encore des ‘’infidélités’’ à sa compagne ‘’8V’’
avec laquelle il se reproduit depuis 2006 inclus ?
Mais
c’est également le devenir de ‘’02’’ et ‘’8Z’’ qu’il nous tarde de
découvrir. Après huit années consécutives de partenariat durant lesquelles
ils ont vu 7 de leurs 16 jeunes mourir peu avant ou juste avant l’envol,
arriveront-ils s’ils se retrouvent en 2016 à en élever à nouveau un ou
plusieurs jusqu’à émancipation comme ce fut le cas de 2010 à 2012
inclus ?...
Autant
de questions dont les réponses vous seront apportées si vous nous rejoignez
pour lire cette rubrique l’an prochain…
Bonne période hivernale à tous et à bientôt…
Mercredi 30 septembre : très
intéressante information de dernière minute…
Grace
aux bagues qu’il pose depuis 1995 sur un maximum de jeunes balbuzards nés en
France continentale, Rolf Wahl est de temps en temps informé de la
localisation de certains d’entre eux, encore juvéniles ou devenus adultes,
lors de l’une de leurs haltes migratoires ou sur leurs lieux d’hivernage…
Nous
espérions depuis longtemps que ce soit le cas pour les oiseaux constituant
le couple emblématique du Ravoir et c’est enfin arrivé pour la femelle.
‘’02’’ a en effet été prise en photo le 18 février 2015 en vol au dessus
d’une plage Sénégalaise près de Dakar, par un photographe espagnol, Juan
José Ramos/Birding Canarias. Sur ce cliché qui n’a été communiqué à Rolf que
tout récemment, le code de la bague orange qu’elle porte sur la patte droite
est parfaitement lisible et ne laisse aucun doute sur son identité.
Rappelons
que ‘’02’’ était arrivée sur son nid le 14 mars cette année, soit 24 jours
après cette localisation au Sénégal. Le suivi
satellitaire effectué par Roy Dennis sur quelques oiseaux écossais
passant la période hivernale dans cette partie de l’Afrique de l’ouest
indique que le trajet de retour printanier des adultes est souvent d’environ
une vingtaine de jours pour rejoindre l’Ecosse (source Roy Dennis ‘’A life
of Ospreys’’). On peut donc supposer qu’ayant un parcours inférieur à
accomplir ‘’02’’ était seulement sur le point de partir en migration
prénuptiale lorsqu’elle a été photographiée le 18 février et que cette plage
Sénégalaise fait probablement partie ou est peu éloignée de son secteur
habituel de villégiature hivernale…
Ca
n’a rien d’étonnant car il est connu que de nombreux balbuzards d’Europe
septentrionale de l’ouest passent l’hiver dans cette partie occidentale de
l’Afrique subsaharienne.
A quand également la localisation de ‘’8Z’’ sur son secteur de repos
hivernal ?