Espérons 
	que ce couple nouvellement constitué mènera à bien cette tentative de 
	reproduction presque tardive…
	
   Vendredi 14 mai :  L'attente 
	récompensée
	
   Quel  plaisir de voir  en début d'après midi 8Z apporter 
	un poisson.  Aussitôt 02
	se lève et 
	se positionne à son côté. Elle  commence à manger pendant que le mâle fait 
	la sentinelle. Lorsqu'elle réussit à arracher un 
	petit morceau tendre, elle s’incline lentement vers le fond du nid pour 
	donner la becquée. Ceci se fait 
	une, deux ou trois fois au maximum, pour le nouveau né. Après ce nourrissage 
	sur le nid, le mâle s'envole se percher avec le reste du  poisson, dans 
	le groupe de quatre Pins, face à l’Observatoire. Il termine son repas,  se repose un 
	moment avant  de descendre sur la rive,  nettoyer ses pattes et se 
	rafraîchir. 
 Patience 
	encore pour connaitre le nombre de jeunes....  Le couple de grèbe huppé 
	couve maintenant assidûment sur l'étang. Le transport des  jeunes 
	poussins sur le dos, spécifique à cet oiseau, sera peut être  
	prochainement une attraction supplémentaire de ce site passionnant.
	
	
	
	Lundi  
	17 mai : week-end riche en naissances…
	
	 A peu près dans 
	le même temps que "02" et "8Z", les occupants du nid N° 7 et ceux du nid sur 
	le pylône THT ont vu naitre leur premier poussin. 
	
	 Trois autres 
	couples de la forêt domaniale d'Orléans ont rejoint le groupe des adultes 
	nourriciers au cours du long week-end de l'Ascension, ce qui porte 
	actuellement à onze le nombre de nids berceaux d'une couvaison réussie, 
	celui du pylône inclus.
	
	 Cette couvaison 
	se poursuit sur cinq autres nids, dont celui du vieux chêne, mais elle s'est 
	malheureusement interrompue avant son terme sur le seizième nid 
	occupé dans la forêt domaniale. 
	
	 De nombreuses 
	heures d'observations permettent de déduire que c'est l'arrivée très tardive 
	du mâle qui occupait ce nid l'an passé et son comportement qui sont les 
	causes probables de cet échec.
	
	 Ayant été précédé 
	depuis environ trois semaines par un jeune mâle de quatre ans qui s'était 
	normalement accouplé avec son ancienne femelle, il a réussi, après plusieurs 
	jours passés en concurrence avec ce rival, à l'évincer et à reconquérir son 
	nid. Malheureusement, la couvaison était déjà commencée depuis plusieurs 
	jours et il a refusé d'y apporter sa contribution.
	
	 Malgré les 
	nombreuses perturbations engendrées tout d'abord par les conflits entre ces 
	deux prétendants à la propriété du nid, puis par les nombreuses tentatives 
	d'accouplement infructueuses de son ancien mâle visiblement décalé dans son 
	processus de reproduction, la femelle a tenté quand même d'assumer seule 
	l'incubation de ses œufs. 
	
	 Ayant été par la 
	suite apparemment assez peu nourrie par son partenaire frustré qui semblait 
	s'absenter très longuement, elle vient finalement de renoncer après plus 
	d'un mois d'une couvaison en solo vouée à l'échec et harassante pour elle. 
	
	
	 Elle trône 
	souvent maintenant sur le perchoir du nid, paraissant en petite forme 
	physique et quémandant sans relâche des poissons que le mâle paraît toujours 
	lui apporter avec assez de parcimonie…
	
	 On sait 
	maintenant que "8V" et "8R", qui forment le couple le plus précoce de la 
	forêt, élèvent trois jeunes. Agés de presque trois semaines, ils sont à 
	présent bien visibles quand ils se déplacent ou se dressent sur leur nid. 
	
	
	 Sur le nid 
	visible de l'observatoire, "02" continue à protéger et réchauffer ses 
	poussins, entre deux becquées et quelques vols d'attaques virulentes 
	vis-à-vis des corneilles quand elles s'approchent trop près de son nid. On 
	peut noter que peut-être à cause de l'agressivité des balbuzards, les 
	corvidés ont apparemment renoncé à se reproduire dans le nid qu'ils avaient 
	construit en partie sommitale d'un gros pin tordu situé à environ 80 mètres sur la gauche du 
	nid des rapaces.
	
	
	Lundi 24 mai : combien sont-ils ?
	
	 Il faut attendre 
	encore quelques jours pour voir se dresser au dessus du nid la tête du (ou 
	des) poussins élevés par "02" et "8Z". De plus, les adultes s'ingénient à ce 
	stade de la reproduction à renforcer la hauteur du rempart de protection que 
	constituent pour leurs petits les branches périphériques du dessus de 
	l'aire, ce qui retardera encore un peu cette observation.
	
	 A la façon dont 
	la femelle donne ses becquées, ont peut actuellement seulement supposer 
	qu'elle nourrit à minima deux jeunes…
	
	 Stoïquement, elle 
	les protège des rayons du soleil, déjà très ardent ces derniers jours. 
	
	
	Bec entrouvert pour lutter 
	elle-même contre la chaleur, elle présente son dos à l'astre et suit sa 
	rotation, offrant ainsi une ombre salvatrice à ses poussins recroquevillés 
	sous son corps.
	
	 Leur croissance 
	doit être bonne car "8Z" paraît toujours aussi efficace dans 
	l'approvisionnement en proies. Le 20 mai par exemple, deux apports de 
	poisson se sont succédés en début d'après-midi à une heure d'intervalle… Un 
	éventuel excédent reste alors sur le nid pour un prochain nourrissage.
	
	 Près de la rive 
	de l'étang, le couple de grèges huppés qui a construit son nid sur une 
	souche à droite de l'observatoire continue à couver assidument. Trois œufs 
	ont été aperçus ce jour lors d'une relève.
	
	 Encore plus près, 
	c'est un couple de foulques qui s'affaire actuellement à l'apport d'herbes, 
	également sur une souche émergeante. 
	
	Espérons que les orages 
	annoncés prochainement ne feront pas monter significativement le niveau de 
	l'étang, réduisant ainsi leurs efforts à néant comme ce fut le cas l'an 
	passé pour certains de ces oiseaux.
	
	 A noter également 
	que depuis plusieurs jours, quelques canards fuligules Milouin et Morillon 
	en plumage nuptial se font admirer sur l'étang.
	
	
	Vendredi 28 mai : ils sont au moins 
	deux ! 
	
	 Des mouvements 
	sporadiques sont maintenant détectables à travers les branches périphériques 
	supérieures du nid visible de l'observatoire et aujourd'hui, en début 
	d'après-midi, ce sont deux petites têtes qui ont pu être observées se 
	dressant simultanément. 
	
	 Réclamant la 
	becquée, les jeunes ont été nourris peu après par "02", avec un poisson 
	resté à disposition sur l'aire. Il s'est confirmé que ce nourrissage 
	concernait bien deux jeunes. La présence d'un troisième n'ayant pas 
	participé à cette distribution de nourriture est toutefois possible et 
	constituerait une future agréable surprise…
	
	 Toujours aussi 
	vigilante, la femelle reste en permanence près de ses poussins, souvent 
	postée sur le bord du nid, dos au soleil.
	
	 Entre deux 
	apports de poissons, "8Z" apporte parfois une branche sur l'aire, et se 
	repose sur un de ses perchoirs favoris autour de l'étang.
	
	 A distance du 
	couple voisin de grèbes huppés, le couple de foulques commence maintenant à 
	couver sur le nid construit sur une souche située près de la rive de 
	l'étang, juste devant l'observatoire.
	 
	Après l'avoir poursuivie rapidement pour un accouplement sur une autre 
	souche, le mâle est venu remplacer la femelle pour couver. Avant de se 
	coucher, il a lissé les plumes de son ventre, probablement pour en éliminer 
	les gouttelettes d'eau et ne pas mouiller l'œuf ou les œufs déjà pondu (s).
	
	Mercredi 2 juin : bonne surprise, 
	ils sont trois !
	
	 En milieu 
	d'après-midi aujourd'hui, et alors que deux petites têtes étaient 
	parfaitement visibles sur la gauche de son nid, la femelle "02" s'est mise à 
	donner la becquée à un troisième poussin, à peine aperçu sur la droite de 
	l'aire.
	
	 Peut-être déjà 
	bien nourris d'une précédente becquée, les deux autres jeunes n'ont pas 
	cherché à bénéficier de ce nourrissage.
	
	 Peu après, le 
	mâle "8Z", qui se reposait sur un de ses perchoirs habituels, est venu nous 
	gratifier du spectacle d'un bain pris avec énergie près de la rive gauche 
	opposée à l'observatoire.
	
	 A noter que sur 
	le nid N° 7, trois jeunes ont été également récemment observés 
	simultanément.
	
	 En forêt 
	domaniale d'Orléans, 12 autres nids contiennent aussi des jeunes, alors que 
	la couvaison se poursuit sur celui du vieux chêne.
	
	 Sur l'étang du 
	Ravoir, un poussin est déjà né sur le nid de grèbes huppés situé sur la 
	droite de l'observatoire.
	
	 Tout d'abord, 
	c'est une petite tête rayée de noir et blanc qui a été visible, sortant par 
	instants des plumes du dos de l'adulte couché sur le nid. 
	
	
	 Lorsque celui-ci 
	s'est relevé un peu plus tard, le poussin avait rejoint les trois œufs 
	visibles non encore éclos. A ce moment et encore maladroit, il a 
	malheureusement glissé de son nid et est tombé à l'eau.
	 
	Déjà apte à nager, ce n'est qu'après plusieurs tentatives qu'il a réussi 
	péniblement, minuscule, à escalader la souche et à reprendre sa place dans 
	le plumage protecteur de l'adulte, resté apparemment indifférent à ses 
	difficultés…
	
	
	Mardi 8 juin : spectacle familial 
	gratifiant… 
	
	 A l'évidence très 
	bien alimentés, les trois jeunes grossissent et sont maintenant bien 
	visibles quand ils se dressent ou s'approchent des bords du nid, notamment 
	en reculant pour éjecter leurs fientes. 
	
	 Peut-être pour 
	leur éviter à ce moment de basculer dans le vide, la femelle "02" s'active 
	fréquemment et avec énergie à réorganiser les branches qui constituent un 
	rempart de protection en périphérie du nid. Elle le renforce même souvent 
	par de nouveaux apports…
	
	 Il est amusant 
	d'observer que probablement par mimétisme, les jeunes eux-mêmes s'essayent 
	déjà à déplacer quelques menues branches. 
	
	 Toujours très 
	vigilante, "02" reste la plupart du temps à côté de ses petits, mais se 
	permet maintenant quelques courtes absences, notamment quand le mâle est 
	présent, pour aller se dégourdir les ailes ou se rafraîchir et s'abreuver 
	rapidement près d'une rive de l'étang.
	
	 Toujours aussi 
	efficace à la pêche et dévoué à sa progéniture, le mâle "8Z" apporte le plus 
	souvent maintenant de belles proies entières sur le nid. Perché à distance, 
	il attend ensuite que "02" ait fini de donner la becquée pour revenir 
	récupérer ce qui reste du poisson et manger à son tour.
	
	 A noter que les 
	bergeronnettes grises ne se manifestent plus depuis longtemps autour de 
	l'aire des balbuzards. Il est possible qu'un incident ou une prédation ait 
	interrompu la reproduction qu'elles avaient à l'évidence entamée début avril 
	dans une loge à l'intérieur du nid des rapaces… 
	Finalement, le couple de grèbes huppés qui couvait sur une souche à droite 
	de l'observatoire a vu naître, ou survivre, deux poussins. On les voit 
	fréquemment maintenant, juchés sur le dos d'un adulte, se faire nourrir par 
	l'autre qu'ils sollicitent par des pépiements incessants.
	
	
	Mercredi 16 juin : 
	‘’8Z’’ très sollicité…
	
	 Avec trois jeunes 
	en pleine croissance et la femelle ‘’02’’ à nourrir, le mâle ‘’8Z’’ est 
	contraint de partir assez fréquemment pêcher. Toutefois, sa capacité à 
	attraper de beaux poissons lui permet souvent de bien ‘’rentabiliser’’ ses 
	expéditions et d’assurer avec efficacité son rôle de pourvoyeur de proies…
	
	 Ce fut notamment 
	le cas le dimanche 13 juin quand, vers 14H00, et pratiquement sans aucun 
	battement d’ailes, il a d’abord pris longuement de l’altitude au dessus du 
	site, utilisant avec efficacité les ascendances d’air chaud. Déclenchant 
	ensuite une longue descente glissée pour se diriger apparemment vers 
	la Loire, il est revenu quarante minutes plus tard, 
	lourdement lesté d’une carpe qu’il a commencé à consommer dans un pin proche 
	du nid. Ayant souvent du mal à stabiliser cette imposante proie sur la 
	branche morte qui lui servait de perchoir (voir vidéo faite en digiscopie), 
	il en a prélevé sa part avant de l’apporter une heure plus tard sur le nid, 
	garantissant ainsi un ou plusieurs substantiel (s) repas à sa progéniture et 
	à ‘’02’’. 
	
	 Ce n’est ensuite 
	qu’en soirée qu’il est à nouveau reparti pêcher.
	
	 Les trois jeunes 
	grossissent donc rapidement et sont maintenant bien visibles au hasard de 
	leurs mouvements et déplacements sur le nid, que leurs ailes déjà très 
	longues rendent maladroits. 
	
	 Les plumes du 
	dessus de leur corps et de leurs ailes brunissent. On y discerne déjà les 
	lisérés clairs qui les bordent, caractéristique propre aux juvéniles.
	
	 Très protectrice, 
	la femelle ‘’02’’ ne les quitte que rarement, et seulement pour se toiletter 
	rapidement dans un pin proche ou pour effectuer de temps en temps un nouvel 
	apport de branche ou d’herbe sur son nid.
	
	 Sur le nid du 
	vieux chêne, la couvaison qui avait commencé tardivement vient de se 
	concrétiser par la naissance d’un ou plusieurs poussin (s), ce qui porte à 
	quinze le nombre de nids connus sur lesquels la reproduction paraît se 
	dérouler cette année normalement en forêt domaniale d’Orléans. 
	D’apparitions assez rares habituellement sur l’étang du Ravoir, deux couples 
	de grèbes castagneux y font entendre depuis quelques temps les trilles de 
	cris aigus qui les caractérisent. L’un d’eux est même en train de construire 
	un nid d’herbes parmi les piquets, assez loin devant l’observatoire. 
	Espérons que ces jolies petites boules de plumes flottantes vont persévérer 
	et arriveront à mener à bien une reproduction…
	
	
	Samedi 19 juin : un balbuzard 
	juvénile déjà volant en forêt domaniale d’Orléans! 
	
	 Environ 53 jours 
	après la détection d’un des tous premiers nourrissages sur le nid de ‘’8R’’ 
	et ‘’8V’’, deux observatrices passionnées nous ont indiqué avoir observé ce 
	jour en matinée un des trois jeunes élevés très précocement par ce couple 
	déjà perché dans un pin proche de celui qui porte le nid.
	
	 Les deux autres 
	jeunes de la fratrie, bagués comme lui il y une dizaine de jours par Rolf 
	Wahl, devraient rapidement l’imiter.
	
	 Sur l’étang du 
	Ravoir, à notre arrivée cet après-midi vers 15H00, le mâle ‘’8Z’’ ne 
	paraissait pas très sensible aux cris de sollicitation d’apport de 
	nourriture que poussait sur le nid la femelle ‘’02’’. A sa gorge bien 
	gonflée, on voyait qu’il avait dû prendre une bonne part du précédent 
	poisson apporté. Il semblait reprendre des forces, perché dans le gros pin 
	tordu situé sur la gauche du nid, se toilettant de temps en temps. 
	
	
	 Ce n’est qu’à 
	16H15, après s’être ‘’allégé’’ trois fois en aspergeant copieusement les 
	branches situées derrière lui, qu’il s’est décidé à partir, encore une fois 
	apparemment en direction de la Loire.
	
	 Il n’est revenu 
	qu’à 19H00, lesté d’un poisson de taille moyenne qu’il a déposé entier sur 
	le nid. A noter que le débit et la turbidité du grand fleuve ont rapidement 
	augmenté ces derniers jours à cause des fortes pluies, ce qui explique 
	peut-être son apparente longue quête d’une proie…
	
	 Pendant son 
	absence, ‘’02’’ s’est évertuée à entretenir le nid, en apportant deux 
	branches et deux touffes d’herbe.
	
	 Sur les deux 
	poussins qu’avait vu naître le couple de grèbes huppés sur le nid situé sur 
	la droite de l’observatoire, un seul a visiblement survécu. Il a déjà bien 
	grossi et on peut le voir  de 
	temps en temps passer en nageant derrière un adulte, auquel il sollicite de 
	la nourriture en pépiant longuement. 
	A cause des pluies, le niveau de l’étang s’est un peu élevé, ce qui semble 
	avoir interrompu les velléités de reproduction du couple de grèbes 
	castagneux, dont le nid en construction est maintenant à la limite de 
	l’immersion. Ils sont restés invisibles pendant notre présence…
	
	
	
	Samedi 26 juin : il fait chaud 
	sur le nid !
	
	 Alors que les 
	jeunes élevés par ‘’8R ‘’ et ‘’8V’’ sont maintenant tous les trois volants 
	depuis plusieurs jours, ceux de ‘’02’’ et ‘’8Z’’ continuent leur croissance 
	sous un soleil redevenu ardent ces derniers jours.
	
	 Ils sont déjà 
	âgés d’environ six semaines et leur plumage est maintenant suffisamment 
	élaboré pour les protéger de la pluie et des rayons du soleil. Aux 
	heures les plus chaudes de la journée et comme les adultes, ils ouvrent de 
	surcroît le bec pour mieux lutter contre l’élévation de température 
	corporelle.
	
	 Bien souvent, un 
	seul arrive à bénéficier de l’ombre que leur mère tente encore avec 
	abnégation de leur prodiguer, ailes semi-écartées et dos au soleil…
	
	 Elle est toujours 
	très présente et protectrice, mais s’autorise néanmoins à nouveau des 
	séances de baignade près de la rive gauche de l’étang, en face de 
	l’observatoire. Ne perdant probablement pas de vue le nid pendant ses 
	ablutions, elle revient rapidement se sécher ensuite près de sa progéniture.
	
	 Quand à ‘’8Z’’, 
	il continue à assurer sans faillir l’apport de belles proies, entre deux 
	périodes de repos bien mérité…
	
	 D’âge à peu près 
	équivalent à celui de leurs congénères de l’étang du Ravoir, trois beaux 
	jeunes grossissent également sur le nid n° 7.
	
	 A noter qu’il a 
	pu être vérifié récemment grâce à la lecture de sa bague que la femelle qui 
	avait été observée en compagnie du mâle sur ce nid n° 7 du 2 au 8 mars était 
	bien celle qui avait rejoint l’an dernier un autre jeune mâle sur un nid en 
	Sologne de l’est (voir infos du 2 au 11 mars). Elle élève actuellement un 
	seul jeune sur ce nid solognot, en partenariat avec ce même jeune mâle 
	qu’elle a retrouvé après sa visite en forêt d’Orléans.
	
	 Cette 
	vérification confirme que la mobilité de certains oiseaux peut être 
	importante quand ils sont encore sans partenaire à leur retour de migration. 
	Par le passé, d’autres observations ont mis en évidence que ces champions de 
	l’endurance en vol peuvent également parcourir facilement de longues 
	distances tout au long de la saison de reproduction, quand ils sont en 
	recherche d’un site et (ou) d’un partenaire de reproduction…
	
	 Sur l’étang du 
	Ravoir, le couple de foulques qui couvait près de la rive juste devant 
	l’observatoire élève maintenant deux poussins. Ils suivent en nageant les 
	adultes pour se faire nourrir, entre deux périodes de repos qu’ils passent 
	couchés soit sur leur nid de naissance, soit sur une autre souche proche de 
	la rive.
	
	 Fait probablement 
	très rarement ou jamais observé sur l’étang, une cane de Fuligule Milouin a 
	été aperçue à différentes reprises avec plusieurs petits canetons qui 
	apparaissaient dans les herbes bordant la rive gauche opposée en face de 
	l’observatoire.
	
	
	
	
	
	A noter également que les récentes montées de niveau de l’étang ont eu 
	raison de l’ébauche de nid qu’un couple de grèbes castagneux avait 
	construite loin au milieu des piquets en face de l’observatoire…
	
	
	
	Lundi 28 juin : ils sont 
	individualisés !
	
	 Comme six autres 
	congénères aujourd’hui, dont ceux du nid N° 7, les trois jeunes du nid 
	visible de l’observatoire ont été équipés ce matin par Rolf Wahl de deux 
	bagues d’identification.
	
	 En plus de la 
	bague métallique fournie par le C.R.B.P.O (Centre de recherche sur la 
	biologie des populations d’oiseaux), Rolf leur a posé comme d’habitude une 
	bague en PVC de couleur orange, gravée en noir d’un code spécifique à deux 
	caractères. Il a ensuite mesuré la longueur de leur aile pliée, celle de 
	leur bec (de la cire jusqu’à son extrémité), avant de les peser. 
	
	
	 45 jours après 
	l’observation sur le nid des tous premiers nourrissages, ces trois jeunes 
	oiseaux étaient  magnifiques et 
	paraissaient bien alimentés, ce qui n’est pas surprenant quand on connaît 
	l’efficacité de ‘’8Z’’ en tant que mâle nourricier…
	
	 A ce stade et 
	compte tenu des caractéristiques morphologiques constatées lors de cette 
	séance de baguage, on peut seulement supposer que ‘’2B’’ (aile pliée de 388 mm, bec de 32 mm et poids de 1,780 Kg), et ‘’2D’’ (aile 
	pliée de 383 mm, 
	bec de 31 mm, 
	et poids de 1,860 Kg) 
	sont des femelles. ‘’2C’’ (aile pliée de 340 mm, bec de 28 mm, et poids de 1,620 Kg), paraît être un 
	mâle. 
	
	 Il sera peut-être 
	possible dans quelques jours de confirmer ces premières hypothèses, 
	notamment quand les caractéristiques de leur plumage seront encore mieux 
	affirmées.
	
	 Il ne leur reste 
	plus maintenant qu’à se préparer à l’envol. Espérons qu’il sera cette année 
	effectif d’ici une dizaine de jours pour le premier d’entre eux… 
	
	
	 Evidemment 
	présente à l’arrivée de l’équipe de baguage, la femelle ‘’02’’ a longtemps 
	volé au dessus du site en poussant des cris d’alarme, avant d’aller se 
	percher dans un arbre mort situé sur la rive de l’étang opposée à celle du 
	nid, puis de revenir plus tard ponctuellement près de ses jeunes sur le nid. 
	
	
	 Précisons qu’à ce 
	stade, ils sont déjà habitués à ce que leur mère s’absente du nid, ce 
	qu’elle fait de plus en plus longtemps car ils ne nécessitent plus une 
	protection rapprochée, et peut-être aussi pour accélérer leur émancipation. 
	
	
	 Quand à ‘’8Z’’, 
	il n’est apparu qu’en dernière partie d’intervention. Assez peu téméraire, 
	il a quand même esquissé quelques vols en piqué pour essayer d’impressionner 
	le grimpeur, mais sans oser s’en approcher de très près… Il a fini lui aussi 
	par aller se percher au sommet d’un pin cassé sur la rive opposée pour 
	attendre le départ de l’équipe de baguage.
	
	
	Jeudi 1er juillet : 
	préparation à l’envol …
	
	 La chaleur est 
	accablante mais elle n’empêche pas les jeunes du nid visible de 
	l’observatoire de faire quelques exercices de battements d’ailes, face au 
	vent quand il souffle assez fort. Leurs mouvements sont encore un peu 
	désordonnés et manquent de puissance pour les faire s’élever au dessus du 
	nid, mais ils amorcent déjà quelques petits sauts sur place.
	
	 Entre ces 
	exercices, ils attendent, bec ouvert sous le soleil, les apports de proies 
	que ‘’02’’ continue à leur distribuer elle-même.
	
	 Visiblement bien 
	nourris, ils sont restés silencieux lorsque ‘’8Z’’ a apporté un nouveau 
	poisson ce jour à 17H30. L’un d’eux n’a même pas participé à la becquée 
	donnée ensuite par la femelle. 
	
	 Sur certains 
	autres nids, des jeunes d’âge à peu près équivalent passent maintenant 
	beaucoup de temps à crier pour quémander une nourriture probablement 
	dispensée avec moins de générosité et régularité par des mâles nourriciers 
	jeunes ou moins zélés…
	
	 Mauvaise nouvelle 
	par ailleurs émanant du nid du vieux chêne, sur lequel l’élevage d’une 
	nichée débutée tardivement s’est probablement interrompu de façon tragique.
	
	 Non visité depuis 
	quelques temps, ce nid, sur lequel un nourrissage de jeune (s) avait encore 
	été constaté le 18 juin, était visiblement désert aujourd’hui en deuxième 
	partie d’après-midi sous un soleil particulièrement ardent. Seule la femelle 
	a pu être observée plus tard en soirée, mais elle est restée perchée dans un 
	arbre sans venir sur le nid, comportement inconcevable si des jeunes d’une 
	quinzaine de jours y avaient été présents encore vivants… 
	
	
	Rien ne permet pour le moment de déterminer qu’elle est la cause de cet 
	échec (prédation, dérangement (s), disparition du mâle, mortalité du ou des 
	jeunes, etc…). Des investigations seront menées dans les jours prochains, 
	notamment pour vérifier si le mâle est encore présent sur ce site qui en a 
	déjà vu par le passé plusieurs disparaître en pleine période de 
	reproduction…
	
	
	Vendredi 9 juillet : 
	premiers envols !
	
	 Ils nous 
	paraissaient prêts à le faire depuis deux ou trois jours mais c’est 
	seulement aujourd’hui que deux des jeunes élevés par ‘’02’’ et ‘’8Z’’ ont 
	pris leur premier envol, 56 jours après l’observation des tous premiers 
	nourrissages.  
	
	 Peu après que la 
	femelle ‘’02’’ soit venue chercher sur le nid un poisson à moitié consommé, 
	c’est tout d’abord ‘’2D’’ qui s‘est élancé à midi pour aller la rejoindre et 
	se percher près d’elle dans le gros pin au tronc tortueux situé à environ 80 mètres sur la gauche de 
	l’aire. 
	
	 C’est a à 16H20 
	que ‘’2B’’ l’a imité, s’élançant de l’extrémité basse de la branche jouxtant 
	la partie supérieure gauche du nid, et sur laquelle il était progressivement 
	descendu.
	
	 Après ce premier 
	vol, ces jeunes oiseaux ont réitéré l’expérience, revenant sur le nid et en 
	repartant plusieurs fois, tout en commençant à se percher avec assez peu 
	d’assurance dans les pins proches.
	
	 Leur belle taille 
	et quelques taches brunes qui sont maintenant visibles sur leurs flancs 
	quand ils ouvrent les ailes rendent de plus en plus crédible l’attribution 
	du sexe féminin à ces deux juvéniles ‘’2B’’ et ‘’2D’’. 
	
	
	 Quand au 
	troisième, ‘’2C’’, plus petit et d’un blanc presque immaculé sur le ventre, 
	les flancs et sur la partie inférieure du dessous de l’aile, il se confirme 
	aussi qu’il s’agit probablement d’un oiseau de sexe masculin. Comme il 
	paraît également prêt pour un premier envol, nous espérons le voir très 
	rapidement évoluer dans les airs avec les autres membres de la famille…
	
	 En ces période de 
	pré-envol et d’envol, ‘’8Z’’ parait continuer à assurer avec constance 
	l’apport de proies. Les trois juvéniles sont la plupart du temps silencieux, 
	et on les a observés fréquemment ces derniers jours mangeant de temps en 
	temps seuls des poissons restés sur le nid. Cela n’empêche pas chacun des 
	deux adultes de leur donner encore par moments la becquée…
	
	 Suivis des yeux 
	par les juvéniles et peut-être à titre éducatif, ‘’02’’ et ‘’8Z’’ persistent 
	à apporter sur le nid de nombreuses branches, et même encore des touffes 
	d’herbe dont l’utilité peut paraître maintenant incertaine…
	
	 On a pu noter par 
	ailleurs ces derniers jours de nombreuses intrusions sur le site de 
	balbuzards étrangers, ce qui provoque à chaque fois une réaction très vive 
	de ‘’02‘’, qui arrive aussitôt sur le nid pour y pousser des cris stridents 
	en agitant frénétiquement les ailes. Quand il est présent, ‘’8Z’’ vient lui 
	prêter ‘’ailes fortes’’, se chargeant de raccompagner en vol le ou les 
	intrus hors de son territoire. 
	
	 Sur l’étang, un 
	couple de foulques construit un nouveau nid assez loin en face de 
	l’observatoire au milieu des piquets, alors qu’un autre est fréquemment 
	observé en train de nourrir trois jeunes encore petits qui suivent les 
	adultes en pépiant vigoureusement.
	
	 Après la cane de 
	fuligule Milouin observée le 26 juin en compagnie de quelques canetons, 
	c’est une femelle de Fuligule Morillon qui évoluait récemment dans les 
	herbes devant l’observatoire, accompagnée de deux canetons nouveaux nés très 
	sombres.
	
	
	Dimanche 11 juillet : quel 
	plaisir de voir les trois jeunes voler de concert !
	
	 Ca n’était pas 
	arrivé depuis l’année 2006, et compte tenu des tristes évènements survenus 
	l’an passé et en 2008, c’est avec soulagement que nous voyons maintenant 
	trois jeunes voler et  évoluer 
	ensemble autour du nid visible de l’observatoire.
	
	 C’est en effet ce 
	jour vers 11H30 que ‘’2C’’ s’est élancé du nid pour son tout premier vol, 
	rejoignant ainsi les autres membres de sa famille dans leurs évolutions 
	aériennes.
	
	 Encore longtemps 
	approvisionnés en poissons sur le nid en principe principalement par ‘’8Z’’, 
	les trois jeunes vont d’abord progresser dans la maîtrise du vol, avant de 
	commencer à essayer eux-mêmes de pêcher.
	 
	
	Les 
	visiteurs venant à l’observatoire pourront donc continuer à les observer 
	jusqu’à ce qu’ils acquièrent leur autonomie totale, d’ici environ un mois à 
	un mois et demi. Ils quitteront alors le site, qui sera ensuite probablement 
	encore occupé et défendu un certain temps par les adultes, si l’on s’en 
	réfère à leurs dates supposées de départ des lieux les années précédentes…
	
	
	Vendredi 16 juillet : 
	prise de contact avec l’onde …
	
	 Les trois jeunes 
	prennent de l’assurance dans leurs évolutions aériennes. Leurs vols au 
	dessus de l’étang durent plus longtemps et les emmènent parfois à plus 
	grande distance du nid.
	
	 L’appréciation de 
	la capacité de certaines branches ramifiées à les supporter laisse encore à 
	désirer et quelques ‘’perchages’’ sont encore un peu imprécis, mais ils se 
	posent déjà au sommet de deux ou trois gros piquets, en face de 
	l’observatoire.
	
	 Contrairement à 
	bon nombre de leurs congénères nés en forêt, ces trois jeunes oiseaux 
	bénéficient de la présence d’un étang sur leur lieu de naissance, ce qui 
	permet déjà à au moins deux d’entre eux d’assouvir leur attrait pour 
	l’élément liquide.
	
	 En effet, dès le 
	13 juillet, soit seulement quatre jours après son premier envol, ‘’2D’’ 
	effectuait déjà plusieurs passages en rasant la surface de l’étang près de 
	la rive devant le nid, ponctuant ces vols de quelques arrêts pour se poser 
	dans l’eau, ailes écartées, et redécollant presqu’aussitôt face au vent.
	
	 Aujourd’hui c’est 
	‘’2B’’ qui nous a gratifié d’un spectacle identique en face de 
	l’observatoire, répétant plusieurs fois et avec plus de conviction ces 
	exercices qui font probablement office d’ablutions rafraîchissantes, mais 
	peut-être aussi déjà de simulacres de plongeons…
	
	 Quand à ‘’2C’’, 
	le dernier à  avoir pris son 
	envol, il semble pour le moment surtout enclin à guetter
	longuement sur le nid les apports de proies que ‘’8Z’’ continue à 
	effectuer avec constance…
	
	 Par ailleurs, il 
	a pu être vérifié que le mâle qui avait entrepris tardivement une 
	reproduction sur le nid du vieux chêne est toujours présent (bague orange 
	patte droite lue sans ambiguïté), et qu’il continue à approvisionner la 
	femelle en poissons. La cause de l’échec (dérangement prolongé en période de 
	très fortes chaleurs, prédation, etc…) constaté sur ce nid le 1er juillet, 
	soit environ quinze jours après l’observation des tous premiers nourrissages 
	de poussin (s), restera donc probablement indéterminée…
	
	
	Vendredi 23 juillet : 
	toujours un pour crier…
	
	 A tour de rôle ou 
	de concert, les trois jeunes se font souvent entendre par de longues séries 
	de cris, manifestant ainsi leur insatiable appétit. ‘’8Z’’ continue pourtant 
	à apporter régulièrement des poissons mais à chaque fois, son apparition 
	déclenche un redoublement de ces cris et l’arrivée du commando d’affamés sur 
	le nid. 
	
	 Rapidement l’un 
	d’eux s’approprie la proie, qu’il protège de ses ailes écartées, puis qu’il 
	commence à consommer, maîtrisant maintenant parfaitement la technique du 
	découpage et d’arrachage de morceaux de poisson pouvant être déglutis. En 
	final, c’est parfois la queue qu’il a du mal à maintenir pour la déchiqueter 
	et qu’il avale avec difficulté. 
	
	 Assez passifs 
	bien que frustrés, les deux autres jeunes attendent souvent patiemment en 
	criant que le premier soit rassasié pour se nourrir à leur tour, du moins 
	quand la taille de la proie le permet… 
	
	 Aucun d’eux à ce 
	jour ne paraît avoir déjà tenté de transporter un poisson dans un arbre pour 
	le manger seul, mais ça ne devrait plus tarder. 
	
	
	 En plus de leurs 
	cris, ces trois jeunes oiseaux remplissent l’espace de leurs nombreuses 
	évolutions aériennes, car ils sont très actifs. Changeant souvent de 
	perchoir dans les arbres, ils utilisent aussi fréquemment les gros piquets 
	du milieu de l’étang pour se faire admirer.
	
	 Pour se baigner, 
	c’est souvent la technique d’un vol au ras de l’eau face au vent et ponctué 
	d’immersions successives qu’ils utilisent.
	
	 Quand il n’est 
	pas parti en expédition pour nourrir sa turbulente progéniture, le mâle 
	‘’8Z’’ se fait également souvent admirer, prenant un repos bien mérité ou se 
	séchant après un bain sur un de ses perchoirs favoris.
	
	 Quand à ‘’02’’, 
	si elle se fait un peu plus discrète, quelquefois perchée invisible dans la 
	zone arrière du nid, elle continue sa surveillance et ne faiblit pas dans 
	l’apport régulier de branches sur son aire… 
	
	Elle ne semble pas pour le moment participer ponctuellement à l’apport de 
	proies, comme le font parfois certaines femelles à se stade de la 
	reproduction.  
	
	 La période est 
	donc actuellement particulièrement propice pour une visite à l’observatoire, 
	car le spectacle se renouvelle en permanence, et c’est un vrai plaisir que 
	de voir évoluer et progresser vers l’autonomie les trois magnifiques jeunes 
	élevés cette année par ce couple attachant.
	
	
	Samedi 31 juillet : trois 
	jeunes en pleine progression !
	
	 Les trois 
	juvéniles élevés par ‘’02’’ et ‘’8Z’’ occupent toujours leur site de 
	naissance, mais ne sont pas  visibles en permanence, car ils semblent commencer à 
	élargir progressivement le périmètre de leur zone de vie dont le centre 
	vital reste le nid. 
	
	 Sans les voir, on 
	les entend parfois crier assez loin aux alentours de l’aire, sur laquelle 
	ils reviennent séparément ou ensemble dès que ‘’8Z’’ arrive pour y déposer 
	une proie.
	
	 Souvent, l’un 
	d’eux entreprend un vol prolongé qui l’emmène haut dans le ciel, ou le fait 
	disparaître sur les côtés ou au fond de l’étang, hors du champ de vision 
	disponible de l’observatoire. 
	
	 Au cours de 
	ces 
	vols, peut-être par jeu ou par mimétisme avec ce que leur ont montré les 
	adultes, ils effectuent parfois des arabesques et quelques piqués, 
	n’hésitant pas également à simuler une attaque sur quelque rapace, corneille 
	ou héron passant dans le secteur.
	
	 Ils mangent 
	encore quelquefois sur le nid, mais la puissance de leur vol ainsi que leur 
	adresse à se percher leur permettent maintenant d’emporter le poisson et 
	d’aller le consommer dans un pin, ce qu’ils font de plus en plus souvent.
	
	 Si ce n’est déjà 
	fait, l’instinct ne devrait pas tarder à les inciter à partir en prospection 
	en Loire ou vers les étangs des alentours, seuls ou peut-être en 
	accompagnant ‘’8Z’’, pour commencer à s’initier aux plongeons et à la pêche… 
	
	
	 Il est possible 
	aussi qu’ils aient commencé à le faire hors de notre présence sur place au 
	Ravoir, car on les voit souvent scruter avec beaucoup d’intérêt la surface 
	de l’eau, notamment quand ils sont perchés au sommet d’un piquet de l’étang…
	
	 La femelle ‘’02’’ 
	continue à se faire très discrète, perchée la plupart du temps invisible, 
	mais elle se manifeste dès que des congénères étrangers pénètrent sur le 
	site, ce qui se produit assez fréquemment.
	
	 Aidée de ‘’8Z’’ 
	quand il est présent lors de ces intrusions, elle prend son envol en criant 
	pour chasser le ou les intrus.
	 
	
	On peut 
	alors assister à un carrousel  de cinq 
	ou six oiseaux en vol, car les jeunes apprentis à la défense d’un territoire 
	semblent parfois se mêler à ces joutes aériennes…
	
	
	Mardi 3 août : attention les jeunes, 
	goupil rôde près des rives !
	
	 C'est en effet en 
	fin d'après-midi aujourd'hui que maître renard a été aperçu, sortant des 
	herbes épaisses bordant la rive de l'étang à l'aplomb du nid des balbuzards, 
	pour venir rôder un instant près de l'eau avant de retourner à couvert dans 
	le sous-bois.
	
	 Peu de temps 
	auparavant, ''2B'', ''2C'' et "2D" évoluaient ensemble 
	exactement dans le même secteur, se perchant sur les piquets de la zone, ou 
	se trempant avec une apparente insouciance tout près du bord dans l'eau peu 
	profonde…
	
	 Quand ils se 
	baignent, les adultes ''02'' et ''8Z'' paraissent le faire avec beaucoup de 
	prudence, car ils s'éloignent suffisamment de la rive et attendent un bon 
	moment, visiblement sur le qui-vive, avant de s'adonner à leurs ablutions. 
	
	
	 Les jeunes 
	balbuzards, eux, le font rapidement et sans grande précaution apparente, 
	parfois tout près du bord… 
	
	Espérons 
	qu'un prédateur comme ce renard n'arrivera pas à profiter de leur 
	inexpérience pour les surprendre en pleine baignade avant qu'ils aient 
	acquis les réflexes de prudence nécessaires à leur survie…
	
	
	Vendredi 6 août : 4 jeunes sur le 
	nid de ''02'' et ''8Z'' !
	
	 Déjà hier, nous 
	avions remarqué la présence d'un quatrième juvénile de l'année évoluant ou 
	se perchant aux alentours du nid visible de l'observatoire.
	
	 Aujourd'hui, il 
	s'est carrément intégré dans la fratrie des trois jeunes nés sur ce nid, en 
	venant les y rejoindre en fin d'après-midi pour y crier de concert avec eux 
	en attendant l'arrivée d'une proie. Apparemment très volontaire, il s'est 
	même permis plus tard de subtiliser ce qui restait du poisson à celui des 
	jeunes "légitimes" qui se l'était approprié et le consommait…
	
	 Lorsqu'il était 
	perché près du nid ou sur un piquet de l'étang, le code de la bague orange 
	qu'il porte sur la patte gauche a pu être lu à deux reprises. Il s'agit de "3F", né sur un nid de la forêt 
	d'Orléans situé à environ 13 kms de l'étang du Ravoir. 
	
	
	 Ce jeune 
	balbuzard semble faire preuve de précocité, car il fait partie des tous 
	derniers nés sur la forêt et ne doit voler que depuis environ une quinzaine 
	de jours.
	
	 Il s'éloigne donc 
	déjà loin de son site de naissance et a même été observé aujourd'hui 
	effectuant dans le Ravoir ce qui s'apparente à un vrai plongeon 
	d'entraînement à la pêche, ce que pour leur part les jeunes de "02" et "8Z" 
	ne nous ont pas encore permis d'observer…
	
	 Apparemment, 
	l'intrusion de ce jeune congénère ne provoque pas de réaction 
	particulièrement agressive de la part des trois autres juvéniles. "8Z", qui 
	a déposé rapidement son poisson sur un espace du nid restant disponible au 
	milieu de toute cette jeune "tribu", n'a pas paru lui-même être importuné 
	par la présence de ce pique-assiette…
	 
	
	Quand à 
	"02", nous ne l'avons pas observée depuis plusieurs jours…
	
	
	Mardi 10 août : "2B" le premier à 
	acquérir son autonomie ?
	
	 Poursuivant 
	ailleurs son périple d'exploration loin de son nid de naissance ou l'ayant 
	rejoint, le juvénile "3F" n'a plus été observé sur le 
	Ravoir après sa dernière visite du vendredi 6 août et depuis deux jours, 
	seuls deux jeunes paraissent présents pour animer l'espace devant 
	l'observatoire…
	
	 Observé encore 
	dans l'après-midi du dimanche 8 août, le jeune "2B" semble en effet 
	totalement absent du site depuis cette date, n'apparaissant plus même lors 
	des apports de poissons sur le nid.
	
	 Quatre semaines 
	après son premier envol, il a peut-être réussi une première pêche en Loire 
	ou dans un étang des environs, ce qui pourrait l'avoir incité à ne plus 
	revenir sur son lieu de naissance et à commencer sa vie de jeune balbuzard 
	indépendant…
	
	 "2C" et "2D" sont par contre très 
	présents et actifs, continuant ainsi à offrir aux visiteurs venant à 
	l'observatoire le spectacle de leurs nombreuses évolutions, et un fond 
	sonore de cris presque permanent…
	
	 Ils sont pourtant 
	visiblement très bien nourris, car la valse des poissons continue sur le 
	nid. Des observations répétées l'après-midi entre 
	15H00
	et 19H00 montrent par 
	exemple que "8Z" apporte régulièrement au moins trois proies souvent belles 
	rien que dans cet espace de temps journalier. 
	
	
	 C'est "2C" qui paraît toujours le plus 
	affamé et qui passe le plus de temps à attendre sur le nid l'arrivée d'un 
	nouveau poisson, tout en remplissant l'espace de cris aigus et répétés qu'il 
	continue d'ailleurs souvent à pousser lorsqu'il est en possession d'une 
	proie, et même parfois quand il vient de finir de la consommer… 
	
	
	 Gros mangeur, il 
	est possible qu'il soit aussi encore un peu maladroit car aujourd'hui, nous 
	l'avons vu réapparaître serres vides sur le nid à peine dix minutes après 
	qu'il ait emporté une belle pièce pour aller la manger, caché par la 
	végétation dans un pin situé dans la zone arrière du nid. Elle aura fait le 
	bonheur de quelque corneille, renard ou sanglier, et heureusement, "8Z" 
	assure…
	
	 Entre deux 
	parties de pêche et quand il ne chasse pas un intrus, le valeureux mâle se 
	repose perché dans un arbre, et s'adonne souvent à des bains réparateurs… 
	Courage "8Z", tes jeunes vont bientôt tous savoir pêcher par eux-mêmes !
	
	 De plus en plus 
	libérée de ses fonctions protectrices mais toujours présente, "02" abandonne 
	parfois son perchoir favori invisible pour venir apporter sur le nid un 
	poisson entamé ou une branche, s'adonner elle aussi à un bain 
	rafraichissant, et bien sûr participer avec "8Z" à la défense de leur 
	territoire…
	
	
	Dimanche 15 août : ‘’8Z’’ 
	moins sollicité pour aller pêcher…
	
	 Après ‘’2B’’ que 
	nous n’avons plus observé sur le site du Ravoir à partir du 9 août inclus, 
	le jeune ‘’2D’’ semble à son tour s’être éloigné de son lieu de naissance. 
	Depuis vendredi 13 en effet, seul le troisième jeune ‘’2C’’ à été visible au 
	cours de nos visites prolongées effectuées les après-midi de ces trois 
	derniers jours.
	
	 Il passe beaucoup 
	de temps perché sur la branche coudée située sur la gauche du nid vu de 
	l’observatoire, à attendre les poissons que ‘’8Z’’ continue à lui apporter 
	avec constance. Etant donc apparemment maintenant le seul de la fratrie à 
	profiter encore de ces apports de proies, il crie moins souvent et présente 
	parfois une gorge bien volumineuse, signe d’un copieux précédent repas… 
	Quelquefois, il attend même longuement avant de commencer à consommer le 
	poisson en sa possession. Il devrait donc prendre lui aussi prochainement 
	son indépendance en bonne forme physique…
	
	 A ce moment, 
	‘’8Z’’ n’en aura peut-être pas pour autant terminé pour cette année avec son 
	rôle de pourvoyeur de proies, car il semble toujours l’assurer pour ‘’02’’ 
	qui continue elle aussi à le solliciter de ses cris, parfois avec beaucoup 
	d’insistance…
	
	 Aujourd’hui par 
	exemple, alors qu’elle était perchée en milieu d’après-midi au sommet d’un 
	gros piquet sous une pluie battante, elle s’est mise à crier quand le mâle 
	est arrivé avec un poisson partiellement consommé. Peut-être encore très 
	dévouée à sa progéniture, elle a laissé ‘’2C’’ la devancer pour venir sur le 
	nid et s’approprier encore cette nouvelle proie…
	
	
	Vendredi 20 août : à quand 
	l’émancipation, ‘’2C’’ ?
	
	 Les visiteurs qui 
	viennent à l’observatoire peuvent encore admirer les évolutions et la beauté 
	d’un jeune balbuzard né cette année, car ‘’2C’’ prolonge sa présence sur 
	l’étang du Ravoir. 
	
	 Ayant pris son 
	premier envol depuis maintenant presque six semaines, on ne peut dire s’il a 
	déjà essayé de pêcher de façon infructueuse jusqu’à maintenant, ou s’il 
	préfère encore la solution de facilité qui consiste à attendre, parfois 
	longuement, les proies que lui apporte toujours ‘’8Z’’. 
	
	
	 Il passe ainsi 
	beaucoup de temps sur le nid ou sur la branche coudée qui le jouxte en 
	criant par intermittence. 
	
	 Il faut dire que 
	grâce à la constance du mâle, il semble bien nourri… On le voit parfois, 
	gorge gonflée, somnoler sur sa branche avec un reste de poisson maintenu 
	sous une serre, et attendre que la faim revienne pour finir de le consommer. 
	
	
	 Bien souvent 
	après un repas, il s’adonne à un bain rafraîchissant, visite différents 
	perchoirs pour se sécher, s’exerce à chasser quelque corneille, buse ou 
	héron, puis revient crier à nouveau sur, ou près du nid. La belle vie avant 
	l’indépendance…
	
	 Entre deux 
	apports de proies, ‘’8Z’’ se repose, perché fréquemment maintenant sur une 
	branche morte d’un chêne bordant la rive droite au fond de l’étang, se 
	baigne également de temps en temps, mais passe aussi beaucoup de temps à 
	éloigner des congénères étrangers s’approchant à son goût trop près de son 
	nid. On le voit alors prendre son envol et évoluer haut près de l’intrus, en 
	poussant les cris courts et aigus qui paraissent spécifiques à ces 
	circonstances. 
	
	 Fréquentes, ces 
	intrusions n’ont pourtant pas incité ‘’02’’ à se manifester pendant notre 
	présence ces deux derniers jours…
	
	
	Lundi 23 août : ‘’8Z’’ 
	devrait pouvoir maintenant récupérer…
	
	 Comme ‘’2B’’ et 
	‘’2D’’ avant lui, le jeune ‘’2C’’ paraît s’être brusquement éloigné 
	de son lieu de naissance pour prendre son autonomie.
	
	 Depuis samedi 21 
	après-midi inclus, on ne l’a plus entendu crier et il est resté invisible 
	lors de nos visites prolongées, même lorsque ‘’8Z’’ est venu se percher ce 
	jour là avec un poisson partiellement consommé sur la branche coudée située 
	juste à côté du nid.
	
	 Il reste 
	maintenant à ces trois jeunes oiseaux à passer sans encombre la période 
	critique suivant l’émancipation et au cours de laquelle ils vont 
	entreprendre leur  premier voyage 
	vers des lieux de villégiature parfois éloignés (Espagne, Portugal, zones 
	occidentales de l’Afrique tropicale, etc.). 
	
	 S’ils survivent à 
	un taux de mortalité élevé chez les jeunes balbuzards (estimé aux alentours 
	de  50% la première année…), ce 
	n’est au mieux sauf exception que dans deux, et plus généralement dans trois 
	ou quatre ans que nous pouvons espérer les revoir. Ils auront alors atteint 
	leur maturité sexuelle et comme la plupart des survivants, ils reviendront 
	essayer à leur tour de se reproduire dans la région qui les a vus naître 
	(phénomène appelé philo patrie).
	
	 Suite à cet 
	apparent départ du dernier des juvéniles qu’il a élevé cette année avec 
	‘’02’’, le valeureux ‘’8Z’’ semble s’être retrouvé d’un coup seul sur son 
	site de reproduction, car la femelle ne donne plus signe de présence depuis 
	plusieurs jours. Comme cela semble être le cas pour d’autres de ses 
	congénères ayant niché en forêt domaniale d’Orléans, elle a peut-être 
	commencé à s’éloigner de son aire et entrepris le voyage qui l’emmènera vers 
	les lieux où elle passe la période de repos hivernal. 
	
	 Ayant 
	probablement pour la première fois cette année élevé trois jeunes (voir 
	rubriques 2007 à 2009), 8Z’’ devrait maintenant mettre à profit cette fin de 
	saison pour reprendre des forces et se constituer de bonnes réserves avant 
	un départ en migration qui, si l’on s’en réfère aux années précédentes, ne 
	devrait pas se situer pour lui avant mi-septembre.
	
	 En faisant preuve 
	d’un peu de patience, les visiteurs venant à l’observatoire devraient donc 
	pouvoir l’admirer encore quelques temps, surveillant son territoire à partir 
	de l’un de ses perchoirs favoris, prenant parfois un bain près d’une rive de 
	l’étang, ou arrivant d’une expédition de pêche avec un poisson destiné cette 
	fois à être consommé entièrement pour son propre compte…
	
	
	Dimanche 29 août : 
	infatigable, ‘’8Z’’ transporte du bois…
	
	 Alors que la 
	saison de reproduction 2010 vient à peine de se terminer pour lui avec 
	l’émancipation des trois jeunes qu’il a élevés avec ‘’02’’, et au lieu de 
	goûter à un repos total  bien 
	mérité avant un prochain départ en migration, ‘’8Z’’ paraît déjà préparer la 
	saison 2011…
	
	 On le voit en 
	effet apporter bon nombre de belles branches sur son nid un peu mis à mal 
	par les allées et venues des turbulents trois jeunes quand ils venaient 
	encore y chercher et s’y disputer les proies qu’il leur apportait. Avec 
	beaucoup de conviction, il déplace et arrange ces branches pour colmater les 
	brèches laissées sur les bords du nid par celles qui avaient chuté.
	
	 Il n’en néglige 
	pas pour autant la nécessité de bien se préparer à son prochain voyage, que 
	l’on peut supposer au long cours, car il a souvent la gorge bien gonflée, 
	signe de repas copieux.
	
	 Vidé en totalité 
	en décembre 2009 pour exploitation piscicole, l’étang du Ravoir lui offre à 
	nouveau en cette fin de saison l’opportunité de pêcher sur place. C’est 
	ainsi que certains des visiteurs venus ce jour à l’observatoire ont pu le 
	voir effectuer quelques belles séances de vol stationnaire, ponctuées en 
	final d’un plongeon récompensé de la prise d’un poisson de taille plutôt 
	modeste. Il est allé le consommer sur un perchoir masqué à la vue dans la 
	zone située à l’arrière du nid.
	
	 On peut remarquer 
	également quand il vole qu’il lui manque depuis peu la huitième rémige 
	primaire sur chaque aile (la troisième en partant de l’extrémité). Attendra 
	t’il que ces deux grandes plumes soient suffisamment repoussées pour partir 
	en migration au maximum de ses capacités de vol ?
	
	 Lundi 30 
	août : ‘’02’’réapparaît…
	
	 Alors que nous ne 
	l’avions plus observée depuis plus de dix jours, la femelle ‘’02’’ est 
	réapparue aujourd’hui vers 18H15, sortant de la végétation pour venir crier 
	sur le nid, alors qu’au même moment le mâle a été aperçu allant se percher 
	quelque part dans cette zone en retrait de la rive, invisible.
	
	 Peut-être après 
	avoir consommé un poisson, il est venu plus tard raser l’eau en volant pour 
	se laver les serres, puis est retourné se percher, à nouveau invisible.
	
	 Pendant tout ce 
	temps et jusque tard en soirée, la femelle a continué à crier, après être 
	venue se percher sur la branche coudée jouxtant le nid…
	
	Cette 
	réapparition de ‘’02’’ confirme qu’en fin de saison, une apparente absence 
	des adultes de leur site de reproduction, même prolongée, ne signifie pas 
	qu’ils ont déjà entrepris leur migration vers leurs lieux d’hivernage...
	
	
	Dimanche 5 septembre : 
	‘’8Z’’ surveille son nid remis à neuf…
	
	 Après y avoir 
	encore apporté quelques nouvelles branches ces derniers jours, c’est en 
	effet un nid bien rénové que ‘’8Z’’ laissera quand il partira prochainement 
	vers ses quartiers d’hiver.
	
	Il n’est pas sûr que les 
	intempéries hivernales lui permettent de le retrouver en si bon état à son 
	retour (espéré) en 2011…
	
	 En attendant de 
	devoir le quitter, il continue à défendre ce nid auquel il paraît si attaché 
	en éloignant tout intrus qui s’en approche de trop près. Ce fut notamment le 
	cas ce jour vers 17H30 quand il est apparu pour en chasser un individu non 
	bagué qui avait osé venir s’y poser. Cet oiseau n’était pourtant qu’un 
	juvénile de l’année, caractérisé par les liserés clairs bien visibles 
	bordant les plumes sombres de son plumage…
	
	 La veille, par 
	contre, il était visiblement absent en fin d’après-midi quand un mâle 
	adulte, également non bagué, s’est posé sur la branche coudée qui jouxte le 
	nid. Après s’être déplacé dans le gros pin au tronc tordu situé sur la 
	gauche du nid vu de l’observatoire, ce congénère opportuniste à 
	presqu’aussitôt plongé directement dans l’étang pour y attraper un petit 
	poisson, qu’il a ensuite consommé très rapidement, perché dans le même 
	arbre. Peut-être en halte migratoire, cet oiseau inconnu a effectué deux 
	nouveaux plongeons infructueux avant de disparaître vers la droite de 
	l’observatoire.
	
	 Après sa 
	‘’réapparition’’ du 30 août, la femelle ‘’02’’ s’est bien montrée jusqu’au 2 
	septembre inclus, sollicitant même encore parfois de ses cris ‘’8Z’’ pour 
	qu’il lui apporte une proie… Il ne donnait apparemment pas suite à ces 
	dernières sollicitations, ce qui a peut-être incité ‘’02’’ à repartir, car 
	elle ne donne à nouveau plus signe de présence depuis trois jours…
	Mardi 14 septembre : ‘’8Z’’ présent en 
	dilettante…
	
	 ‘’8Z’’ continue à 
	tenir son nid sous surveillance, mais semble le faire depuis quelques jours
	 avec un peu moins d’assiduité. Ses 
	apparitions nous ont en effet paru moins régulières, et ses absences parfois 
	bien longues…
	
	 Il est peut-être 
	satisfait de l’état de rénovation dans lequel il a amené son nid car nous ne 
	l’avons pas vu y apporter récemment de nouvelles branches. Peut-être est-il 
	aussi moins enclin à le faire à l’approche de son départ en migration, ou à 
	cause de l’absence apparente de la femelle ‘’02’’… 
	
	 Celle-ci a en 
	effet peut-être quitté maintenant définitivement les lieux, car nous ne 
	l’avons plus revue depuis le 2 septembre…
	
	 En cette fin de 
	saison, il faut donc être patient, ou chanceux, pour observer encore un 
	balbuzard sur l’étang, mais d’autres oiseaux continuent à lui donner vie.
	
	 Son niveau ayant 
	été un peu abaissé pour favoriser la prospérité de certaines plantes 
	aquatiques rares (information ONF), il semble en effet plus attractif pour 
	quelques hérons et aigrettes garzettes qui viennent y trouver leur 
	nourriture. 
	
	 Depuis quelques 
	temps, cette baisse de niveau retient également une petite bande de 
	chevaliers aboyeurs qui passent d’une rive à l’autre pour se nourrir en 
	poussant des ‘’coups de sifflet’’ sonores et décidés.
	
	On note également la présence 
	de quelques chevaliers guignette qui déambulent avec agilité sur les bords 
	de l’étang en dodelinant de l’arrière train. 
	
	Les foulques, toujours 
	promptes à se quereller, paraissent également plus nombreuses. Elles
	 côtoient quelques fuligules milouins 
	qui se reposent dans la journée au milieu des piquets.
	
	 De temps en 
	temps, c’est un faucon hobereau qui passe en flèche en rasant l’eau, puis 
	mange en vol la libellule attrapée par une brusque volte-face. 
	Et 
	n’oublions pas le splendide martin-pêcheur qui s’annonce par un cri aigu et 
	vient quelquefois se poster sur un des piquets situés juste devant 
	l’observatoire, poste duquel il peut plonger avec force pour capturer un 
	petit poisson… 
	
	
	
	Mardi 21 septembre : 
	à quand le départ ‘’8Z’’ ?
	
	 Ces derniers jours, le mâle ‘’8Z’’ a paru plus présent 
	sur l’étang du Ravoir. Nous avons pu en effet l’observer fréquemment et 
	longuement, soit perché juste à proximité de son nid, soit en station sur un 
	de ses perchoirs favoris. 
	
	 Parmi ces perchoirs, il utilise assidument celui 
	constitué par la branche morte d’un chêne situé loin en face de 
	l’observatoire et bordant la rive droite de l’étang. A partir de cet affût, 
	il attend patiemment une opportunité pour attraper le malheureux poisson qui 
	s’aventure dans cette zone où l’eau peu profonde est dépourvue de piquet. 
	
	
	 Cette façon de se nourrir lui permet peut-être de 
	dépenser un minimum de l’énergie qu’il 
	semble accumuler avant son départ en migration automnale.
	
	 A l’instar des années précédentes, ce départ s’avère 
	pour lui d’ores et déjà tardif. Rappelons qu’en 2006, il avait encore été 
	observé en forêt d’Orléans le 4 octobre…
	
	
	Lundi 27 septembre : 
	‘’8Z’’ est-il parti ?
	
	 Encore observé 
	longuement le 24 septembre en milieu de journée perché sur un piquet de 
	l’étang puis près de son nid, le mâle ‘’8Z’’ brille par une absence 
	apparente depuis cette date.
	
	 En effet, et au 
	cours de plusieurs visites effectuées à différents moments de la journée ces 
	trois derniers jours, la silhouette familière du bel oiseau n’est plus 
	apparue sur aucun de ses perchoirs favoris visibles de l’observatoire. 
	
	
	 Seules, des 
	corneilles ont été vues stationnant fréquemment en sentinelles sur son nid.
	 
	Comme il nous a déjà habitués à des absences apparemment prolongées en cette 
	fin de saison, attendons encore quelques jours pour considérer son départ en 
	migration automnale comme effectif…
	
	
	Samedi 2 octobre : fin de saison 
	2010… 
	
	Le 28 septembre, un balbuzard 
	était perché en début d’après-midi dans le dernier chêne visible bordant la 
	rive droite de l’étang du Ravoir, à environ 500 mètres en face de 
	l’observatoire. Vers 14H00, il a plongé directement de son affût, 
	disparaissant ensuite vers la gauche de l’étang en emportant le poisson 
	qu’il venait d’attraper.
	
	 Aujourd’hui 2 
	octobre, un balbuzard était encore perché vers 16H30 dans le même arbre. Il 
	a également disparu peu après vers la gauche de l’étang, sans que l’on ait 
	pu discerner cette fois si son plongeon a été couronné de succès…   
	 
	
	 Il s’agissait 
	probablement du même individu, car bien que faits à grande distance, les 
	clichés du balbuzard présent le 28 septembre photographié en vol et ceux de 
	celui observé ce jour  
	photographié sur son perchoir montrent à chaque fois que l’oiseau n’est pas 
	bagué et qu’il présente une échancrure vers le milieu de la queue, due à 
	l’absence ou à la repousse encore partielle d’une ou deux rectrices.
	
	 Ce n’était donc 
	pas ‘’8Z’’ mais peut-être un congénère de passage en halte migratoire, ou le 
	mâle d’un nid proche encore présent lui aussi très tardivement…
	
	 Quand à ‘’8Z’’, 
	sa dernière observation date toujours du 24 septembre. On peut donc supposer 
	qu’il a enfin entrepris le voyage qui va l’emmener vers des lieux propices à 
	un séjour hivernal.
	
	 Suite au départ 
	probable de cet oiseau emblématique, c’est avec un peu de mélancolie que 
	nous allons clore cette rubrique pour l’année 2010. 
	
	Mélancolie atténuée par la 
	mémoire que nous garderons du magnifique spectacle offert par ‘’02’’ et 
	‘’8Z’’ tout au long de leur troisième saison de reproduction effectuée en 
	commun et cette fois totalement menée à bien jusqu’à l’émancipation de trois 
	magnifiques jeunes…
	
	 Puissent-ils 
	survivre et revenir nous gratifier d’une réussite identique en 2011…
	
	 Le nombre 
	d’internautes consultant cette rubrique et manifestant de ce fait un intérêt 
	à suivre la vie des balbuzards de l’étang du Ravoir a été cette année en 
	augmentation notable. 
	
	 Qu’ils en soient 
	remerciés et n’hésitent pas à venir encore plus nombreux l’an prochain à 
	l’observatoire pour admirer en réel ces superbes rapaces. 
	A bientôt donc pour une nouvelle saison 2011.